Récit sur le Kenya (en cours)!

Autriche, au coeur du Salzkammergut (2012)

Lorsqu'on évoque l'Autriche, il nous vient à l'esprit les verts pâturages, les Alpes, les valses de Strauss et les viennoiseries. Ou encore les  films emblématiques de Sissi et La Mélodie du Bonheur. Mais l'Autriche ne se dévoile pas à ceux qui se contentent de passer un séjour dans sa capitale, Vienne, en croyant tout savoir sur le pays. Vienne n'est pas le miroir de l'Autriche. Elle ne représente même pas la beauté de l'arrière pays et ses traditions. Le "caractère" autrichien se trouve au coeur d'une de ses plus belles régions, le Salzkammergut, que nous avons parcourus à pied, bravant un soleil caniculaire, des forêts denses, des montagnes, des routes escarpées et rocailleuses, des pentes dangereuses et  glissantes avec comme seul équipement un appareil photo, quelques bonbons pour tenir le coup et un livre-guide pour nous orienter. Les photographies que vous allez voir sont le témoignage de notre témérité, notre endurance et surtout notre émerveillement face à la richesse des paysages de ce magnifique pays. En deux semaines, nous avons parcouru 63 kilomètres en trekking et explorer différentes petites villes, dont Salzburg pour débuter et Vienne pour finir. Pour faire ce circuit, vous pouvez consulter Uniktour et l'agence de voyage française Terres d'aventure.

Une gentille cycliste a bien voulu nous prendre en photo!


La région du Salzkammergut se forme à proximité de Salzburg. Les points rouges sont les villes que nous avons visitées. Il n'y a que la ville de Berchtesgaden qui est située en Bavière.


Un peu d'histoire...

L'empire autrichien existe depuis plus de 1000 ans. En 996, le terme Ostarrichi est mentionné dans un acte de donation d'un territoire. L'origine du nom veut dire Marche de l'est. Une marche est une province frontalière administrée par un noble, dont le titre en français serait l'équivalent du marquis. À l'époque, l'Autriche était un poste avancé situé à l'est du  Saint Empire romain germanique...La famille des Babenberg, venant originellement de Bavière, a longtemps régnée sur le territoire. On raconte que le duc de Babenberg qui avait guerroyé contre les Maures, avait sa chemise complètement tachée de sang, à l'exception d' une petite partie restée immaculée, protégée par sa ceinture. La chemise devint le drapeau autrichien, soit trois bandes horizontales: deux rouges et une blanche au milieu. À peu près à la même époque, une autre famille originaire d'Alsace et de Suisse allait marquer durablement et pour des siècle à venir l'histoire de ce pays: les Hasbourg...


Il arrive souvent de présenter le drapeau avec deux bandes et non trois, sans doute pour faire moins redondant...

Actuellement, l'Autriche est un pays d'Europe centrale entouré par huit pays: l'Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, l'Italie, la Suisse et le Liechtenstein. Les Alpes occupent les deux tiers du territoire. Pas étonnant que l'Autriche est LA destination pour le trekking (et le camping)!

Les Autrichiens sont très soucieux de l'environnement et possèdent donc une gestion politique environnementale. La forêt s'étale sur 40% du territoire et permet une production abondante de bois destinée pour une grande partie à l'exportation. Sur la photo, Mélo pose devant un site à proximité de la ville de Strobl.

Bas-relief sculpté dans le bois sur un mur d'une salle à manger à Gosausee.


Homo Austriatus

Contrairement à ses cousins allemands quelque peu distants dans les contacts avec les étrangers, les Autrichiens vous sourient et vous accueillent à bras ouverts. Les touristes ne leur font pas peur et ils emploient volontiers la langue de Shakespeare pour se faire comprendre. Bien que le personnel des hôtels soit bilingue, les habitants parlent un peu l'anglais. À certaines occasions, nous avons été servies en français, mais cela demeure minoritaire dù au fait que les francophones ne font pas de l'Autriche une destination de premier choix. La majorité des touristes sont asiatiques (japonais et chinois) et Américains (avec les autres confrères du Commonwealth). On remarque aussi des touristes venant de Turquie (?) ou d'Arabie saoudite reconnaissables par leur compagne niquabées des pieds à la tête à 37 degrés celsius. Ils viennent  essentiellement magasiner. Vous ne les verrez jamais dans un musée, ni dans un concert et encore moins dans les restaurants, sauf celles avec un visage à découvert. Fait à noter: les Musulmans qui observent un Islam intégriste ne fréquentent que les grands centres (Salzburg et Vienne). Ils se seraient fait regarder de travers par les habitants de l'arrière-pays plutôt conservateurs...


Gasthof dans la ville de St. Wolfgang. Ce type de pension pullulent dans l'arrière-pays. Vous n'avez que l'embarras du choix! C'est pour vous dire que les Autrichiens ont à coeur le tourisme.


Bref, l''Autrichien des petites villes est une personne de tradition. Il porte volontiers le Lederhose ou la Dirndl, contrairement aux Viennois trop gênés. Il a toujours conservé l'oreille musical. La tradition des concerts de musique classique et des valses sont encore bien vivantes. C'est un fervent catholique qui respecte le jour du Seigneur (donc pas de magasins ouverts). Il fait la génuflexion et le signe de croix dès qu'il met le pied dans une église. La présence du Christ se manifeste par des ex-votos tout le long des sentiers et vous rappellent que Jésus dans Sa bienveillance vous accompagne, même si vous êtes perdu dans les Alpes.

La Sainte Famille guide toujours nos pas...Les Autrichiens parsèment souvent les sentiers de plaques commémoratives signalant un décès tragique...Les accidents ne sont pas rares en montagne.

 L'Autrichien observe également un autre culte, plus paien celui-là: le culte du bois et de la forêt: Le mobilier en bois avec un petit coeur percé, le crâne du cerf trônant au milieu de la salle, les Gasthof reconnaissables à leur garde-fou en bois sculpté et bien sûr les grappes de fleurs multicolores qui viennent tapisser les balcons des condos ultra modernes comme des vieux chalets centenaires. L'Autrichien est un jardinier-né et c'est pour cette raison que les gnomes pullulent dans ce pays. Les habitants entretiennent méticuleusement leur propriété. En effet, vous ne verrez jamais une maison délabrée. Enfin, l'Autrichien a plein de respect pour le randonneur qui s'aventure sur ses terres faites de rochers capricieux et de sentiers serpentins. Un léger signe de tête de sa part ou un Gruss Gott lancé cordialement à votre passage, il reconnaît par là que vous êtes celui ou celle qui veut les approcher et les comprendre.


Ramures de cerfs et de chamois sur un mur d'une salle à manger, à Gosausee.


Le Jackalope ou Hasenbock sur un mur d'un hôtel à Abersee. Créature mythique faisant partie du folklore de la chasse...


Le Grand Tétras ou Coq de bruyère. Nous avions espéré le voir dans les forêts...Hélas! Cet oiseau se fait de plus en plus rare. Il a besoin de grands espaces pour survivre et les grands massifs résineux dans lesquels il s'abritait ont reculé depuis plus de cinquante ans... Si vous l'entendez ou le voyez dans la forêt, vous êtes extrêmement chanceux.


Intérieur d'une boutique à Bad Aussee. Des tailleurs peuvent vous confectionner une Dirndl sur mesure avec les tissus de votre choix. À Hallstatt, vous pouvez louer pour quelques heures ou une journée entière une Dirndl et faire des photographies mémorables!


Dirndl. Les couleurs spécifiques de la robe révèle l'origine de la région. Tout récemment, l'actrice Pamela Anderson veut promouvoir la mode folklorique autrichienne à travers le monde!


Que mange-t'on en Autriche?

Une question ô combien essentielle pour les voyageurs. En fait, vous pouvez trouver un peu de tout en Autriche: les grandes chaîne de fast-food comme les petits casse-croûtes et les grands restaurants. Côté culinaire, les Autrichiens et les Allemands partagent le même penchant pour la charcuterie, sauf que la wiener schnitzel est préférée des palais Autrichiens plutôt que la choucroute. La cuisine autrichienne, d'après ce qu'on nous sert en semi-pension et aux restaurants, est très consistante et salée. On croit que la forte salaison de la nourriture soit la conséquence culturelle de la présence des nombreuses mines de sel qui jallonnent le pays (le nom de Salzburg en est un parfait exemple). Le menu typique en Autriche se compose d'une petite soupe crémeuse salée, du plat principal composé en grande partie de viande salée (avec ou sans panure), nappée parfois d'une sauce salée avec quelques légumes (surtout patates et brocolis salés eux aussi). Une petite salade peut accompagner le plat. Comme dessert, les Autrichiens prendront une pâtisserie mais surtout une crême glacée. Si vous séjournez à Salzburg, nous vous conseillons d'aller manger au kiosque Habakuk dans l'allée des Insignes où ils vous font un dessert monstre en coupe composé de vrais fruits tropicaux et de crème glacée!


Assiette typique qui redonne des couleurs aux randonneurs crevés. Le pain mis sur la table n'est pas gratuit. Si vous le mangez, il sera calculé dans la facture.

Les portions sont généreuses et grosses, à croire que les Autrichiens complotent pour vous faire grossir! Selon nos standards nord-américains, un petit jus est un grand verre, et on n'ose à peine imaginer la version grand format (le pichet peut-être?). Quand votre estomac est sur le bord d'imploser et qu'il y a encore des restants dans votre assiette, la serveuse vous fait les gros yeux déconcertés avec la fameuse phrase implaccable et gênante: "C'ÉTAIT PAS BON?"
Dites tout simplement que vous tenez mordicus à garder votre ligne et que vous ne voulez pas faire péter les bretelles de votre Lederhose...

Belle fontaine en bois à Hallstatt.

Côté boisson, il y en a quatre très connus: le cappi qui est du jus d'orange, l'almdudler, leur limonade gazeuse nationale inventé dans les années 50 dont le goût est celui du Canada Dry, ou si vous préférez du Ginger Ale ou si cela ne vous dit rien, le Seven Up.  La marque Roemerquelle est aux Autrichien ce que Évian est aux Français. Les Autrichiens aiment particulièrement l'eau minérale gazeuse. Si vous êtes du même avis que notre bon vieux capitaine Haddock, prenez la version Still. C'est de l'eau de source ordinaire. Si vous voyez une fontaine avec une pancarte Trinkwasser, cela veut dire que l'eau est potable. Rassurez-vous, on l'a essayée et personne n'est tombée malade. Il faut dire que l'eau de source ne manque pas dans ce pays...Enfin, il y a la marque vedette à laquelle les Autrichiens tirent une grande fierté: Red Bull!
Ah bon, c'est pas une invention américaine? Eh, non! Les deux fondateurs sont l'Autrichien Dietrich Mateschitz et le Thailandais Chaleo Yoovidhya. L'entreprise est située à Fuschl am See, petit village près de Salzbourg où les gros riches y passent leurs vacances. Elle réalise des chiffres d'affaire de plus de trois milliards d'euros par année!


Fuschl am See. Parmi les célébrités qui y séjournent: Arnold Schwarzenegger, bien sûr!


Non, ce n'est pas un hôtel excentrique, c'est vraiment le siège social de Red Bull! Si vous faites le Panorama tours à Salzbourg, vous le verrez en autobus à votre droite.


Salzburg

Avant de débuter le trekking dans la région du Salzkammergut, nous avons séjourné deux jours à Salzburg au Goldenes Theater Hotel, histoire de se remettre de notre parcours en avion (On en a pris trois + le train). Reconnaissable à sa façade jaune, le Goldenes Hotel se trouve à proximité de la Linzer Gasse (l'allée des Insignes) où boutiques, musées et restaurants nous attendaient. En revenant à Salzburg pour la deuxième fois, nous avons eu l'impression de continuer notre voyage en Allemagne de 2010. Cette fois, pas question de rater les sorties qu'on s'était promises de faire dans la ville de Mozart!


Cette plaque commémorative dans la gare de Vienne nous rappelle que c'est sur ce quai que des Autrichiens anti nazis partaient pour...Dachau!


Salzburg, la ville aux multiples églises!


Les cloches des églises sonnent à tous les matins vers 7 heures...


Statue de Mozart sur la Residenzplatz.


Le Festung Hohensalzburg se trouve sur le Monchsberg, de l'autre côté du fleuve. Ne confondez pas avec l'autre montagne près de la Linzer Gasse appelée le Kapuzinerberg. Pour avoir la belle vue sur la ville, vous n'avez pas le choix d'escalader la montagne. La construction de cette forteresse a débuté en 1077 pour se terminer 500 ans plus tard! À l'intérieur, il y a tout un village. Il suffit d'imaginer les moines vivant en autarcie...


Un autre point de vue de la forteresse avec le couvent Nonnberg (dôme rouge). c'est de ce couvent que Maria von Trapp dans le film La Mélodie du bonheur sort pour "aller voir le monde"...Le couvent ne peut être visité. Les nonnes appartiennent à un ordre strict et ont fait voeu de silence.


La Linzer Gasse et ses fameuses insignes...Reconnaissez-vous à qui appartient celle-ci?


Toujours dans la Linzergasse, vous avez le choix de visiter les cimetières de deux églises: St. Peter et St.Sebastian beaucoup plus proche (photo). Voici le couloir des pierres tombales qui ont inspiré la séquence finale de La Mélodie du Bonheur.


Certains font preuve d'originalité...


...d'autres veulent nous faire peur!


Constanze Mozart y est enterrée...


Le visage de la Mort vu au XVIIIe siècle.


Ayez la chance de visiter ce magasin unique nommé Christmas at Salzburg! On y vend de véritables oeufs de Pâques par milliers aux motifs dessinés à la main! Il y a également de magnifiques boules de Noël...En Autriche, Pâques et Noël sont plus que de simples fêtes, ce sont des mondes! Vous verrez des crèches et leurs personnages entièrement faits en bois, des scènes miniatures (une spécialité au pays) et nous avons même vu des poupées religieuses en cire d'abeille à la boutique Calenda (à voir)!


Schloss Mirabell et ses jardins. Parcourons-les car il y a beaucoup de coins qui ont servi à la séquence-clé de Do-ré-mi dans la Mélodie du Bonheur...


Les fameuses statues athlétiques avec le poing levé...


La scène originale.


L'escalier aux licornes quand les enfants von Trapp chantaient en reculant et en avancant dans les marches.


La fontaine de Pégase...


Dans le film, Pégase est vu au-dessus.


Le Zwergigarten ou le Jardin des Nains. Les enfants von Trapp chantent autour...


Julie Andrews dans une scène emblématique...


Vous reconnaissez la scène? Tournée 47 ans plus tard...


Une petite pause...


La Residenzplatz avec la fabuleuse fontaine baroque avec des chevaux de mer...


Gros plan.


La scène originale vue sous un autre angle..


Et si on allait un petit peu plus loin? Avec le Panorama Tours, il est possible de se rendre vers les autres lieux de tournage à l'extérieur de Salzbourg. Outre la renommée de Mozart, la ville doit énormément à La Mélodie du Bonheur qui l'a fait découvrir au monde entier. Chaque année, des millions de fans de toutes nationalités viennent faire leur pélérinage! Il existe de nombreuses expositions sur la famille von Trapp, une comédie musicale et même un théâtre de marionnettes! Dans notre cas, deux visiteuses exceptionnelles nous attendaient...


Christina, l'arrière-petite-fille de Maria von Trapp nous accompagnait! Elle nous raconta quelques anecdotes sur sa célèbre arrière-grand-mère et le lodge que la famille avait construit en Amérique. Quand l'autobus est revenu à la Mirabellplatz, une équipe de journalistes l'attendait...


Voici la petite actrice qui incarnait la seconde benjamine de la famille, Martha...



La voici avec nous 47 ans plus tard. En arrière-plan, le Leopoldskron qui servit de manoir à la famille von Trapp dans le film.


Même regard...


Voici le Schloss Frohnburg vu en arrière, à Hellbrunn. Ce site, situé à une vingtaine de minutes de Salzburg, vaut vraiment une visite. Malheureusement, on a pas pu le voir en détail, car les excursions sont toujours un peu expéditives...Pour s'y rendre, vous prenez l'autobus.


Le même château vu de l'avant dans la séquence originale.


Toujours sur le même site, le Schloss Leopoldskron et sa terrasse...


Nous sommes de l'autre côté de la rive, où se tient le capitaine von Trapp! Le château est maintenant une propriété privée.


"Vous avez seize, et bientôt dix-sept ans..." Dans le film, les deux jeunes amoureux dansent dans une serre...


À l'origine, la serre a été bâtie pour les besoins du film. L'équipe du tournage l'a ensuite léguée à la ville de Salzburg. Elle eût droit à une restauration récente et depuis, elle trône fièrement sur le site de Hellbrunn! 


Maria se marie dans une église baroque, mais laquelle?


Le réalisateur voulait l'intérieur d'une église spacieuse pour tourner la scène du mariage. Il choisit l'église St. Michael à Mondsee, petit village situé à 30 minutes de Salzburg. D'autres courtes séquences furent également filmées dans la région.


L'intérieur de l'église vu de l'autel. Remarquez l'orgue. En réalité, la vraie Maria s'était mariée au couvent Nonnberg où elle avait été autrefois novice... 


Le Nid d'aigle

Nous avons eu le temps de faire une autre excursion mémorable avec Panorama Tours: visiter le Nid d'aigle d'Hitler! Le Kehlsteinhaus ou Nid d'aigle se trouve dans les alpes bavaroises à Berchtesgaden,  une petite localité à proximité de Salzburg et proche de la frontière allemande. L'état allemand (sous l'idée complètement folle de Bormann) avait fait construire sur le Kehlstein, à 1834 mètres d'altitude, une maison en l'honneur du 50e anniversaire de naissance du Fuehrer. Mais celui-ci est venu y séjourner une douzaine de fois seulement en raison de sa sensibilité à l'altitude. Hitler avait un autre refuge de ce type, le Berghof, qu'il préférait. D'ailleurs, on confond souvent le Nid d'aigle avec le Berghof qui fut dynamité à la fin de la guerre de peur qu'il ne devienne un lieu de culte pour les anciens nazis. Quant au Kehlsteinhaus, il fut converti en restaurant...L'autobus doit faire plusieurs tours dans la montagne avant de nous laisser devant un tunnel sombre et béant. Au bout, une salle circulaire où un ascenseur en laiton de l'époque (incluant le téléphone) permet d'accéder directement au Nid d'aigle. Le fait que des hommes aient réussi à creuser un tunnel dans la montagne et y construire une maison sur son sommet nous donne le tournis... Les excursions sont toujours expéditives. Le site est énorme et il y a les autres maisons des officiers nazis à visiter (Bormann, Goering et Himmler) de même qu'un centre documentaire qui met à disposition des archives d'époque sur cette période sombre mais fascinante de l'Histoire. Si vous êtes de ceux qui veulent visiter le site au complet, prenez l'autobus à Salzburg.


Berchtesgaden.


Ruelle à Berchtesgaden. Notez en avant-plan le symbole de la poste.


Près de la place centrale où les autobus larguent les touristes, un beau cimetière...


Au creux de la montagne, on accède à un long couloir sombre avant d'arriver à salle circulaire où on attend l'ascenseur. Il y fait froid et humide.


Voici le Kehlsteinhaus dans une atmosphère lugubre. On serait supposé voir un panorama superbe...On a payé 100 euros pour voir du brouillard! Quelle déception... 


À quelques distances du Nid d'aigle,  une croix de bois semblant nous dire de ne pas trop se décourager. Il y aura d'autres occasions...Il faisait froid (environ 10-15 degrés) et il y avait encore de la neige à certains endroits.


Une toute petite croix...



Trekking au Salzkammergut

La vraie partie de notre voyage commence! Après avoir quitté Salzburg en taxi, nous nous sommes rendues à Abersee dans la pension Carossa. Il pleuvait un peu et le sommet des montagnes était caché par la brunante. Nous avons décidé malgré tout d'explorer les environs et tester notre livre-guide que le représentant de l'agence Terre d'aventures nous a remis à Salzburg avec des coupons. Le matin, avant de quitter l'hôtel, on déposait nos bagages à la réception pour qu'ils soient transférés dans le prochain hôtel. Nous, avec notre livre-guide et notre caméra, on devait s'y rendre par nos propres moyens! Le livre-guide était très détaillé: des cartes géographiques montraient notre parcours, parsemés de nombreuses photos qui permettaient le repérage des endroits. Il fallait avoir un bon sens de l'observation et de logique, car quelquefois certains éléments avaient disparu ou changé d'aspect! Alors on se plaçait selon l'angle de la photo et on étudiait attentivement le paysage. Les routes et les sentiers sont remarquablement identifiés par des pancartes ou des marquages peints sur des arbres. Ainsi on ne peut pas réellement se perdre dans une forêt en Autriche...

Marquage.

Premier trek: St.Wolfgang - lac Schwanzensee - Strobl. Transfert en autobus jusqu'à Bad Ischl



Voici le parcours de notre premier trek (en noir). On part d'Abersee, on monte jusqu'au lac Schwarzensee (voir la seconde carte) et on descend vers la ville de Strobl où on prend l'autobus pour Bad Ischl.


La seconde partie de notre parcours vers le lac Schwarzensee. On avait le choix de faire le tour du lac mais nous nous sommes restaurées au Lore. Leur menu était écrit en patois autrichien! Méli qui connaissait un peu l'allemand s'y perdait totalement! On a choisi finalement une pizza...


Nous quittons Abersee pour se rendre de l'autre côté du lac.


Sur le bateau en allant vers St.Wolfgang.


Enseigne du Hirsch Hotel à St.Wolfgang, petite ville touristique où il y a plein de boutiques qui n'attendent que votre portefeuille!


Tout près du Weissen Rossl (Cheval Blanc), hôtel très reconnu par sa façade rouge vif, il y a un petit passage où vous pouvez avoir une vue originale du lac.


Certains endroits devenant trop escarpés dans la montagne, ils ont mis une clôture et un escalier de sécurité afin de prévenir les chutes. Pas trop loin en effet, il y a une plaque commémorative d'un homme qui a fait une chute fatale dans les années 30 laissant sa femme et ses enfants dans le deuil...



Une autre belle vue du lac en direction de Schwarzensee. Le temps s'éclaircit.


Manoir au milieu de la verdure.



Presbythère.


Un bain de soleil au lac Schwarzensee.



Second trek: Bad Ischl - Alpage Predigstuhl - Vallée de Bad Goisern

Bad Ischl est une très belle petite ville d'eau reconnue pour ses spas. C'était l'une des villiégatures préférées de l'empereur François-Joseph qui y venait faire de la chasse (sous-entendez: prendre des vacances). Il y a une foule d'activités à faire dans cette ville que nous n'avons malheureusement pas vraiment pu visiter par manque de temps. Toutefois, nous avons voulu aller dans la Katrinseilbahn (téléphérique) avant de partir en randonnée pour avoir une vue imprenable sur la ville et ses environs. Le mont Katrin s'élève à 1542 mètres d'altitude.


Nous avons eu la (mauvaise) idée de faire du trekking de montagnes avant de faire notre vraie randonnée...Notre but était d'atteindre une croix au sommet. Mais nous nous sommes trompées de chemin: la croix était sur un autre sommet!


Mélo se repose, attendant que la brume se dégage. Nos jambes commencent à souffrir. Redescendre la montagne sera plus difficile...


Trace de chamois.


L'une des sept vues que peut offrir la montagne.


Voici une autre vue. On voit vraiment que le pays est enclavé par des montagnes.


Début de notre trek: À la périphérie de la ville de Bad Ischl, il y a un magnifique petit sentier.


Une partie de cachette?


On commence à regagner la forêt. Le chemin qui mène au mont Pedigstuhl est ardu. Des sentiers boueux, rocheux et raides salissent nos chaussures. La chaleur nous essouffle et la gravité massacre nos mollets. Le sac à dos devient rapidement un poids. On regrette de l'avoir apporté. Et on sacre à coeur joie!


Les forêts de la montagne ressemblent à celles dans le dessin animé Princesse Mononoké. Une biche se sauve en vitesse devant notre présence. Tout à coup, il y a une sortie de clairière et un banc qui signale une vue superbe à contempler...


"Chansons des collines"!



Quelques heures plus tard: petite pause méritée sur la route de Bad Goisern.


Un autre moment plus tard: "pu capable"!


Après s'être restaurées à l'auberge Predigstuhl où nous fîmes la conversation à un homme d'affaire bavarois qui se demandait si on venait de France, on arrive finalement à Bad Goisern en soirée (19 heures). Les quelques habitants encore dehors voient arriver deux étrangères qui traînent un vieux parapluie cassé et qui sont à la limite de crever...Nous avons fait neuf heures de route.



Troisième trek: Alpage Blaa Alm jusqu'à Altausee.

À l'hôtel Moserwirt, nous passons une nuit difficile: la crème analgésique qui semble ne pas répondre immédiatement aux douleurs du dos et des jambes, commence à agir au beau milieu de la nuit. On brûle littéralement! Pour calmer le "feu", Méli a l'idée de mouiller des serviettes et de les enrouler autour des parties douloureuses, quitte à mouiller le lit. Nous avons pu dormir jusqu'au petit matin...et laisser notre vieux parapluie cassé, caché derrière un sofa dans la chambre d'hôtel! En reprenant le chemin de Predigstuhl en taxi le lendemain matin, nous avons allégé nos paquets. Plus question de transporter de gros sac à dos. Un petit sac en plastique avec, tout au fond, des barres au chocolat écrasées, des pommes et des raisins et une bonne caméra étaient suffisant pour survivre à la marche.


La route en noire est notre route de Predigstuhl (entouré en vert) jusqu'à Bad Goisern. Le tracé rouge avec la flèche est notre actuel trajet.


Nous découvrons un petit sentier qui mène vers un éboulement. On se croirait dans un décor du Seigneur des anneaux.


En face de nous, les glaciers...


Rangée de conifères.


Nous montons toujours plus haut. À 1240 mètres d'altitude, nous atteignons l'alpage Huetteneckalm où des vaches broutent paisiblement à proximité d'un restaurant-bistro. Nous profitons de cette halte pour demander de l'eau.


Nous empruntons un petit chemin dans la montagne. Il fait extrêmement chaud, et dieu merci, la végétation nous protége du soleil...


Après avoir traversé une clairière où butinaient des centaines d'abeilles, nous cheminons sur un sentier près du mont Sandling. Nous sommes obligées de nous accrocher aux fleurs pour ne pas tomber!


Le mont Sandling.


L'alpage Sandling avec ses quelques rares cabanes de bois. Nous avons même repéré une toilette extérieure avec son fameux coeur troué sur la porte. Nous étions presque isolées dans cette cuvette. Un habitant faisait des réparations à sa petite cabane non loin de nous...On ne sait pas s'il nous a entendu gueuler: il fallait choisir entre deux sentiers et les photos de notre livre-guide contredisaient ce qu'on voyait. Tandis que Mélo gardait son calme, Méli pétait les plombs et paniquait! Finalement, nous prîmes la route des marquages et nous nous sommes pas trompées. Ouf!


Une autre difficulté: on doit chercher une cabane parmi tant d'autres toutes semblables dans cette vallée. Grâce au motif de la montagne, nous arrivons à la trouver tout en bas de cette colline bien cachée...Elle indique la suite du chemin qui nous mène dans une forêt...


Après quelques heures de marche, nous entendons au loin un carillon de cloches. Quel soulagement de sentir la présence des vaches, car elles indiquent qu'un village n'est pas loin. Un boeuf se montre surpris en nous voyant sortir de la forêt!

"Mais que font-elles là?" se demande-t-il. La bête est si ahurie par notre présence inusitée qu'elle se relève et veut s'approcher de nous...Sa taille nous impressionne et on se sent toute petite...Mélo n'est pas très rassurée.


Après des heures de marches parfois pénibles et longues et des engueulades ("oui, c'est là! -Non c'est pas par là, grosse conne!"), nous aboutissons vers l'alpage Blaa Alm dans la région Aussee. La route est magnifique et sublime.


Les ombres s'allongent sur les champs fleuries. Notre dernier but: atteindre la ville Altaussee pour prendre l'autobus qui nous amènera à Bad Aussee.


Des moutons dans un enclos. Certains, plus curieux, sont venus à notre rencontre...


En arrivant à la ville Altaussee, nous consultons un groupe de serveurs d'un restaurant pour leur demander un endroit spécifique où attendre l'autobus. Pour les aider, on leur montrait une photo du livre-guide. Les faces qu'ils faisaient! Aucun ne reconnaissaient la bâtisse en question! L'un d'entre eux s'était même demandé si on ne s'était pas trompé de village! (Il faut dire que les photos de notre livre-guide ne sont pas de bonne qualité...) Cependant, ils savaient tous où était l'arrêt de bus. Il restait 4 minutes avant le dernier passage de la journée! On court pour trouver la petite pancarte jaune avec la lettre H. Enfin, nous sommes soulagées d'arriver à la belle petite ville de Bad Ausse avec son parc et sa fontaine en forme de poisson!


Nous décidons de ne pas faire de trek pour les deux prochains jours: nos jambes ont besoin de vacances!


Bad Aussee vers Hallstatt

À Bad Aussee, nous avons séjourné au luxueux hôtel Erzherzog Johann (4 étoiles) réputé pour son grand spa et ses programmes thérapeutiques de bien-être et de beauté.  L'endroit respire en effet la modernité et la propreté. Parmi les célébrités locales et internationales, on compte Brad Pitt qui a adoré son séjour. Nous partageons aussi son avis. Le personnel poli et souriant feront tout pour rendre votre séjour agréable et inoubliable. De plus, l'hôtel possède un restaurant primé où on vous sert des plats typiques de la région version haute cuisine. Nous avons mangé du poisson (omble) pêché localement, un soir sur la terrasse environnée de roseraies. En face de nous, un couple en costume régional chantaient des airs traditionnels à la guitare ou à la cithare. Tellement beau et romantique! Mélo se demandait s'ils vendaient des CD...À quelques pas de l'hôtel près de la rue principale, vous pouvez manger des glaces ou boire un cocktail (nous avons pris le "Bugs Bunny"). Si vous allez dans le parc situé tout près, ne manquez pas de voir le pont circulaire de Mercedez-Benz. Il marque le point central de l'Autriche et même de l'Europe! Hélas, il fallait repartir le lendemain matin pour la ville de Hallstatt, mais avant de se rendre à la gare, nous avons eu l'envie de flâner dans la ville et prendre quelques photos...

Girouette face au soleil matinal...


Mélo est située en plein coeur de l'Autriche!


La rivière Traun.


Murale commémorative de la Seconde Guerre mondiale près de l'église de la ville. Hormis la mémoire des hommes morts au combat, l'artiste a voulu sous-entendre que la guerre (et le nazisme) mène au sacrifice inutile. Le premier soldat recule devant les lumières divines et le regard triste de la Vierge Marie qui sert dans ses bras son fils sacrifié lui aussi... 

Nous avons perdu trois heures de notre temps dans une gare déserte parce qu'on ne comprenait pas quel train prendre pour aller à Hallstatt! Le chef d'un train a beau dire que c'était de ce côté-ci du quai qu'il fallait attendre le prochain, mais c'était plutôt de ce côté-là...


Notre trekking version raccourcie. Nous devons prendre le ferry pour aller à Hallstatt (pointillé)...


Hallstatt, ville des Celtes

Quand nous l'avons vue pour la première fois de l'autre côté de la rive, notre coeur a fait un bond. Hallstatt est la quintessence du Salzkammergut. Selon notre humble avis, Hallstatt est le plus beau petit village au monde et par ce fait, l'Unesco l'a classé parmi les plus beaux sites du patrimoine mondial de l'humanité. Il faut dire qu'Hallstatt est très photogénique avec son petit hameau bucolique adossé à la montagne et son lac limpide qui héberge des cygnes peu farouches. Village longtemps isolé et donc difficile d'accès surtout en hiver, un ferry fait l'aller-retour depuis 1881. On a également creusé un tunnel dans la montagne afin de circuler en voiture. Toutefois, les montagnes qui enclavent le petit village n'a pas empêché une communauté  celtique de s'y établir et de faire de Hallsatt un pôle économique  important grâce à ses mines de sel...il y a plus de 7000 ans de cela! Ainsi, quand Rome émergeait lentement du brouillard, quand Homère écrivait l'Odyssée et que Toutankhamon régnait sur l'Égypte, Hallstatt existait et entretenait d'importantes relations commerciales avec le monde connu d'alors.


Gravure du XVIIIe siècle représentant Hallstatt. Comparez maintenant avec les deux photos ci-dessous...


La ville vue du ferry. L'église avec sa toiture en pointe a été construit entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La ville a très peu changée et il semble qu'il n'y aurait pas de développement urbain pour demain.


Même modèle de gondole utilisé depuis plus de trois cent ans. Vous pouvez en louer une et faire un petit tour sur le Hallsattersee.



Le lac des cygnes...En longeant la Seelande, vous découvrirez un parc ludique avec un petit îlot où vous pouvez faire des photographies intéressantes. Les couchers de soleil sont magnifiques. Tout est tranquille...


Hallstatt vue du haut d'une montagne (et ancienne mine de sel). On voit le village voisin de l'autre côté de la rive.


Vue plus rapprochée. On peut voir la fontaine du centre-ville.


On redescend un peu de la montagne en traversant des dédales de ruelles...Par la disposition des maisons, on voit tout de suite que l'urbanisme date du Moyen-Âge.


À peu près sur le même niveau, il y a une autre église un peu plus ancienne...


Sur son promontoire se trouve un vieux cimetière toujours entretenu. Même après la mort, les défunts ont droit à une belle vue!


Croix chrétienne sur fond de panorama paradisiaque...


En entrant dans l'église, on remarque les statues de l'artiste local Leonhart Astl qui ont, faut-il le mentionner, un bon demi millénaire...


De tous les pays européens, l'Autriche n'a pas abandonné ses racines chrétiennes. Des scènes représentant  la Passion du Christ parsèment les chemins du pays.  Les Autrichiens sont pratiquants. Nous avons même vu la nouvelle génération faire le signe de croix en entrant à l'église, geste qu'on a plus vu depuis une soixantaine d'années au Québec...Des pancartes avertissent d'ailleurs les touristes de respecter les lieux de recueillement.


C'est ici qu'on peut voir le fameux ossuaire de la ville. L'entrée est payante (2-3 euros) mais le spectacle en vaut la peine! La plupart des crânes datent du XIXe siecle et début du XXe siècle (ils font une rotation dans le cimetière, voyez-vous). Après 10 ans passés dans la terre et blanchis au soleil, les os sont nettoyés par des spécialistes, peints d'un motif et exposés. Pour avoir sa "tête" dans l'ossuaire, il faut faire une demande par testament. Ainsi le plus récent crâne est celui d'une femme morte en 1983, placé à la droite du Christ, près d'une bible où se trouvent deux crânes de prêtres.


À Hallstatt, une ancienne coutume veut qu'on identifie le crâne de la personne décédée, sa date de naissance et sa mort. Les motifs floraux peints qui recouvrent le front représentent une signification symbolique: des feuilles de chêne ou de laurier signifient une victoire sur une épreuve; des roses représentent l'amour, etc. L'individualisme post-morterm est profondément ancré chez les Hallstattiens comme nous allons le découvrir en visitant les mines de sel...


On redescend vers le centre-ville et sa fontaine. Des restaurants et des boutiques souvenirs sont à votre disposition. La ville est reconnue pour son savoir-faire artisanal: on y vend des savons parfumés aux formes inusitées, des boules de Noel en verre peint, des statuettes de jardin en fer forgé ou en bois, mais surtout nous vous recommandons d'aller visiter la boutique de céramique et son atelier...


Voici la boutique (photo d'après le fascicule). Aujourd'hui, ce sont deux frères, les Gschwandtner, qui fabriquent des objets de céramique divers, alternant le style celtique et l'art moderne. Les pièces de céramique sont séparées et cuite plusieurs fois à des milliers de degrés avant d'être assemblées. Les deux artistes y mélangent des couches d'or véritable, de la glaise provenant d'un autre village ou d'autres matériaux qui viennent directement des profondeurs du lac! Nous sommes tombées en amour pour une statue qui représente un cheval stylisé.


Voici la fondatrice de l'atelier, Gudrun Wittke-Baudisch (photo du fascicule). En s'établissant à Hallstatt, elle eût l'idée de créer un atelier de céramique en 1946. En 1977, elle transmit l'atelier à son associé de longue date, Erwin Gschwandtner qui céda à son tour l'atelier à ses deux fils Peter et Thomas en 2002.


Petit retour sur notre centre-ville. Remarquez le faux tronc et le lierre grimpant qui forment un "arbre" sur la facade de la maison du milieu. L'autre façade à droite est une crémière où on nous sert de la délicieuse crème glacée (essayez celle aux bananes!).


Une partie d'échec?


Des roseraies qui grimpent comme du lierre sur les façades des maisons est l'une des surprises de l'Autriche. Faire pousser des roses de variété domestique et de cette grosseur est chose impossible au Canada, où le climat est beaucoup plus rude...


Nous circulons sur la Seestrasse.


Plan rapproché des maisons sur la falaise.


"Wollen Sie mit mir schwimmen?"


Sur la carte, notre hôtel (entouré en rouge) se trouve dans le fond du village.


En circulant sur une rue, on a vu cette porte entourée d'un parapet en pierre et on se demandait bien ce qu'elle cachait...Apparemment, ça semblait être un terrain privé...


L'arrière du village sur la Malerweg. On cherche notre hôtel...


Le Gasthof Hirlatz. Notre hôtel n'a pas été facile à trouver car son adresse civique porte à confusion. Non loin de là, il y a une école. Nous sommes dans les limites du village, car le reste n'est que sous-bois et montagnes magnifiques. Si vous voulez la couler douce, cet endroit est vraiment  fait pour vous...


Le monde des mines de sel

Hallstatt est indissociable aux mines de sel. D'ailleurs son nom signifie sel en langue celte. Il y a des millions d'années avant même la naissance des Alpes, des averses formèrent une mer qui s'assécha suite à des températures extrêmes. L'amoncellement de sel qui en est resté fut ensuite englouti par les nombreuses formations géologiques. Les siècles passèrent. Un jour, des hommes préhistoriques et ensuite des migrations de peuples indo-européennes découvrirent le sel en creusant dans les montagnes et s'établirent près des mines. On appelle les Celtes cette caste de guerriers venu s'établir près de la Bavière, de l'Autriche et du Danube pour ensuite s'étendre jusqu'en Grande-Bretagne. Entre le Ve et VI av.J.C, au début de l'âge du Fer, on assiste à l'essor de la civilisation de Hallstatt, en l'honneur de la ville dont on a découvert les premières tombes celtiques au XIXe siècle...Encore aujourd'hui, les mines de sel d'Autriche sont parmi les plus avancées au monde. Visitez une mine de sel est une façon de rendre hommage à ces hommes et ces femmes d'autrefois qui travaillaient dans des conditions difficiles sans moyens technologiques.


La présence des Celtes (zone rouge) se manifestaient à travers presque toute l'Europe.



Exemple de momie celte retrouvée...en Chine. "L'Homme de Chenchen" prouve que les indo-européens s'installaient dans les lieux les plus reculés. Grâce au motif style tartan écossais de ses vêtements, on a pu déterminer que la tribu de cette momie venait originellement d'Autriche. À Hallstatt, on raconte qu'au XVIIIe siècle, des mineurs auraient trouvé le corps bien préservé d'une momie de ce type. Croyant avoir affaire à un ancien mineur du Moyen-âge, les habitants du village décidèrent d'offrir à "L'Homme de sel" une sépulture décente. Personne ne sait exactement où est sa tombe, mais on croit qu'il fut enterré dans le cimetière de l'église...(et son crâne transféré dans l'ossuaire??)


Depuis l'âge du Fer, le sel est la principale source économique de Hallstatt. Hommes, femmes et enfants participaient aux durs travaux des mines. Les hommes extrayaient le précieux minéral tandis que les femmes le transportaient sur leur dos. Les enfants s'occupaient des labours et apportaient la nourriture. Les accidents n'étant pas rare, il existait des associations pour venir en aide aux familles dans le besoin... Soulignons que le travail et l'isolement environnemental ont fait naître une société presque égalitaire...Pour la visite d'une des mines de sel, Mélo porte un costume protecteur car il ne fait que 6 degrés à 350 mètres sous la terre!


On accède à un funiculaire pour se rendre à la mine (entrée et sortie payante). Dehors, une exposition gratuite retrace la vie des miniers préhistoriques et modernes. Ici, la fontaine Gedankbrunnen construit en 1956 pour commémorer la première tombe découverte de la civilisation de Hallstatt. Selon les archéologues, la présence de l'eau de source a joué un rôle très important dans la venue du gros gibier et des hommes.


Reconstitution d'un minier de l'âge du Fer. Avant la découverte du métal, les premiers pics étaient des ramures de cerf. Les hommes transportaient leur butin dans des paniers de cuir ou d'écorce. Leur régime alimentaire se composait de céréales, de fêves, de moutons et de porc. Plus tard, ils importaient du vin et des olives de l'Italie (sud des Alpes). On a retrouvé de l'ambre et de l'ivoire sur le site, démontrant que les relations commerciales s'étendaient jusqù'à la côte baltique et en Afrique!


Lorsque Hallstatt devint un centre économique important, les habitants du Hochtal développèrent un haut-savoir faire artisanal jusqu'à aujourd'hui. Ils maîtrisaient l'orfêvrerie et la poterie. Leur costume de cuir et leur maison étaient vivement colorés. On estime leur nombre à 200 et ils vivaient en moyenne 35 ans. Les plus vieux habitants pouvaient atteindre 60 ans. Leur société, comme à notre époque, était marqué par l'individualisme. Les enterrements à Hallstatt étaient très personnalisés. À côté du corps, des bijoux, des vêtements, des armes ou encore des pots de nourriture: tout était bon pour rappeler l'identité du mort et sa position dans la société...


Vous aurez droit à la pitoune version autrichienne (sauf que dans ce cas-ci,vous êtes le billot de bois!) La vitesse de lancée est enregistrée (en haut à gauche) tandis qu'une caméra vous photographie. Le record de vitesse a été de 35km/heure venant d'un homme assez corpulent! Les guides du site portent le costume officiel des mineurs d'autrefois: une veste courte noire avec un pantalon blanc. La veste est composé de 29 boutons dont trois sont toujours ouverts. Le chiffre 29 représente l'âge de Sainte Barbara, la patronne des mineurs, au moment où elle fut tué par son père...La visite se termine par une remontée en petit "chariot" de bois sur rail (les couloirs sont très exigus) et on vous remet avant de partir une petite salière. Évidemment, la sacro-sainte boutique de souvenirs vous attend avec ses roches de sel en veilleuse de nuit...


Gosausee et le Dachstein

Nous avons quitté Hallstatt avec un petit pincement au coeur. Après deux transferts d'autobus, nous sommes arrivées à Gosausee en avant-midi où une des attractions majeures nous attendait: le massif de Dachstein! La ville de Gosau est une ville qui s'étend sur des kilomètres, alors il est bien important de spécifier où vous voulez vous rendre exactement. D'ailleurs, le chauffeur risque de vous le demander. Le lac de Gosau est situé sur le bord d'une route. Littéralement. On dirait que Mère Nature s'est amusé à le mettre là, par accident. Puis, un jour quelqu'un a eu l'idée de génie d'en faire une attraction touristique en construisant sur place l'unique hôtel. Et ça rapporte!
Le lac de Gosau n'est pas bien gros: vous pouvez faire le tour en une heure. Mais sa limpidité et ses couleurs attirent le regard des curieux. Toutefois c'est surtout le magnifique panorama qui s'offre tout au fond: une montagne unique disposée de façon artistique qui inspirerait n'importe quel peintre ou photographe de ce monde...Les photographies qui vont suivre représentent le lac et sa montagne à différentes heures de la journée.


Vue générale du Gosausee et le Dachstein.


Le lac est si limpide qu'on y voit la rocaille dans le fond de l'eau! Vous voulez faire une petite saucette? La température de l'eau atteint le 0 degré en pleine canicule!


En faisant notre randonnée, nous découvrons que le lac est composé d'eau de source venant directement des montagnes environnantes. Chaque point de notre parcours est marqué d'une petite exposition qui relate l'importance de l'eau dans l'environnement. D'ailleurs dans notre chambre d'hôtel, une carafe d'eau provenant du Dachstein est mis à notre disposition!


Le lac peut prendre différentes teintes au cours de la journée...Cette apparence placidité d'un lac sans histoire est un leurre: en 1971, un autobus scolaire est tombé dans le lac noyant trois jeunes adultes d'une vingtaine d'année; un autre accident impliquait également un jeune homme et un bateau. En 2009, un jeune Tchèque périt lui aussi, croit-on, d'une chute mortelle dûe à l'escalade des montagnes. Sa plaque commémorative est située vers ce lieu...La prudence est donc de mise.


Notre hôtel pension, après le coucher du soleil. Il s'agit d'une entreprise familiale. Il y a un café-terrasse, trois boutiques-souvenirs (on y vend des fossiles et d'autres minéraux locaux, mais attention: certaines roches proviennent de Madagascar!) et un funiculaire juste en arrière qui vous permet d'accéder aux Alpes! Sur le site, vous pouvez faire de l'escalade de montagnes.


La pension vue à l'autre bout du lac en soirée. Le bâtiment triangulaire jaune est le funiculaire.


Début d'après-midi. Mélo vers le fond du Gosausee, rive droite.


Toujours le même endroit. Des racines d'arbres jonchent le sol mousseux noyé dans l'eau.


Nous ne connaissons pas la raison pourquoi ces arbres qui poussaient près de la rive furent coupées. Peut-être voulait-on s'assurer que l'eau des montagnes puisse se verser facilement dans le lac?


Jeune crapaud. Nous avons vu nombre de ses cousins écrasés sur le chemin...


Rive gauche: Mélo sur un îlot de roche.


Si vous parcourez le lac en prenant la direction de droite, vers le Donnerkogel (le nom du pic à l'extrême-droite), vous verrez une petite hutte (Klackalm) et son troupeau de vache qui prend de l'altitude à mesure que la journée avance.


En voilà deux qui prennent l'air des montagnes!


Le même endroit vu de l'autre côté du lac en début de soirée lorsque le soleil commence à décliner. Une brume émerge de la cime du Gosaukamm...


Un peu plus loin. Le soleil éclaire ses derniers rayons comme pour en chasser la brume...


 Dachstein au fond est complètement caché par les nuages. Le paysage semble prendre des couleurs d'automne à cause du crépuscule.


Ok, on avoue: le but de cette promenade du soir n'était pas à priori de faire des photos de paysage mais de remettre à l'endroit l'estomac à l'envers de Méli. Celle-ci a voulu prouver à l'hôtesse qu'elle était encore capable d'avaler une crème glacée après un souper trop lourd...


Giclée de nuage rose. La nuit va bientôt débuter...et Méli a retrouvé ses couleurs!


Le Dachstein  photographié entre 5h30 et 6 heures du matin de la terrasse de l'hôtel. Le soleil, comme des millions d'années auparavant, vient réchauffer le vieux coeur glacé de la montagne. Le Dachstein (Dach: toit, sommet et Stein: pierre) a une altitude de 2996 mètres. Située quelque part sur les neiges éternelles, la chaumière Adamekhuette attend les alpinistes courageux!


Environ une heure plus tard: le soleil matinal frappe de ses rayons bienveillants le Gosaukamm.


Les Alpes et sa flore

En matinée, avant de repartir pour Abersee et terminer notre trekking dans la région du Salzkammergut, nous empruntons le funiculaire pour voir la chaîne de montagne un peu plus proche. Arrivées au Zwieselalm, des sentiers nous amènent à découvrir la nature alpine et surtout sa flore qu'on supposait pauvre. En fait la flore alpine est des plus riches: les variété de formes des espèces indigènes se comparent à celles de notre précédent voyage au Costa Rica et les couleurs peuvent surprendre dans un environnement aussi élevé et sans arrêt balayé par les vents. Pas étonnant que certains randonneurs s'attardent en chemin pour photographier les fleurs! Les photos de fleurs qui vont suivre sont celles que nous avons photographiées durant notre périple.


Les conifères sur le flanc du Gosaukamm.


Les Alpes! Nous avons atteint 1581 mètres d'altitude. Le vent est frais mais le soleil tappe fort. On est bien!


Autre vue des Alpes.


Gosausee vu d'en haut.


Nous sommes tombées sur un troupeau de vaches. N'allez pas croire que ces animaux sont bonasses. Elles vous regardent d'un oeil suspect, se demandant bien ce que vous leur voulez. Certaines peuvent être territoriales. Marchez donc tranquillement tout en respectant vos distances. Quand elle verront que vous n'êtes pas une menace, vous pourrez les admirer d'un peu plus près. Attention aux bouses: elles font la taille d'une petite galette bien boueuse!


L'une de nos plus belles photos: la vache qui regarde l'objectif avec les Alpes en arrière-plan...Nous avons supplié intérieurement qu'elle tourne sa belle tête vers nous. Elle a dû entendre notre prière. L'herbe est tapissé de fleurs multicolores.


Nous avons espéré de tout coeur voir cette fleur, symbole de l'Autriche. On a fini par la retrouver sur un étal d'une boutique-souvenir à Gosausee, vendue en pot. Les touristes semblaient ignorer qu'ils avaient devant eux la fameuse Edelweiss! Cette plante solide pousse à plus de 2000 mètres d'altitude et a un aspect très pelucheux. Au toucher, on a l'impression qu'elle est  faite en feutrine.


Ce "bouton d'or" a un joli nom: Trolle d'Europe. Cette fleur pousse communément dans les Alpes. Elle s'ouvre très peu.


Fleur extraordinaire, dont nous ignorons encore le nom...


Espèce que nous avons de la difficulté à identifier...Dryades ?


Salsifis des prés au bord d'une rivière à Hallstatt.


Gros plan de la salsifis avec une abeille!


Raiponce hémisphérique dans une forêt montagnarde vers Strobl.


Renoncule aux pétales étrangement orangées aperçue sur un chemin forestier à Wolfgangsee. Ces fleurs sont habituellement jaunes.


Dryade à huit pétales. On la boit en tisane.


Globulaire commune. Pris en bonne quantité dans une infusion, cette boule mauve se révèle être un puissant laxatif!


Espèce non identifiée...


Gentianes printanières d'un bleu troublant et renoncule des montagnes (fleur jaune) à Gosau-Zwieselalm.


Alchémilles-pas-belle magnifiques!


Espèce non identifiée...


Liseron mauve.


Lis jaunes aperçus à Hallstatt.


Cette boule décorative ou kugel figure dans tous les jardins d'Autriche. Elle est censé éloigner les mauvais esprit. C'est d'ailleurs ce qui a inspiré la boule de Noel...


Nous avons eu la chance extraordinaire de photographier un esprit de la Nature: le Nain de jardin! Les Autrichiens apprécient énormément sa présence qui est le facteur d'une bonne santé environnementale.


Quatrième et dernier trek: retour à Strobl et chemin vers Abersee.

Nous quittons à regret les Alpes et le lac Gosau en autobus. Nous revenons sur nos pas vers la ville de Strobl. Nos bagages ont déjà été transféré à Salzburg, où nous passerons notre dernière nuit dans la région du Salzkammergut avant de découvrir la capitale, Vienne. En attendant,  nous empruntons le très beau chemin du lac St Wolfgang (Seeweg)...


Un petit territoire marécageux de cet itinéraire est protégé, car il abrite des espèces animales et végétales rares ou typique de la région. Autrefois, des gens exploitait de la tourbe dans les environs. Aujourd'hui, c'est devenu une piste cyclable très fréquentée par les amoureux de la nature.


On crève de chaleur mais l'endroit est si beau. Comme dans un rêve! Les cyclistes, en nous voyant, nous disent: Gruss Gott!


Le mercure dépasse les 37 degrés celsius. Les habitants en profitent pour se baigner. Il y a des plages, des kiosques pour passer une agréable journée. On pleure parce que nos costumes de bain sont dans nos valises à Salzburg!...(on a tout de même trempé nos pieds!)


On suit toujours notre sentier et nous nous arrêtons devant cette petite cabane de bois abandonnée depuis une cinquantaine d'années. Pouvez-vous croire que ce cabanon était le poste d'arrêt...d'un train? Eh oui! Un train passait près du bord du lac St-Wolfgang jusqu'à ce qu'un accident ferroviaire l'empêche de rouler définitivement. Tout ce qui reste aujourd'hui, c'est le tracé du sentier...Des hommes de bonne volonté ont réussi à réaménager et à remettre à l'état d'origine cet endroit magnifique. Sans doute ont-ils compris que la présence du train dégradait le sol et polluait le lac... 


Nous avons vu des gens sarcler l'herbe et nettoyer le sentier sans qu'ils soient des travailleurs de la ville. En effet, il semble que les propriétaires des environs doivent entretenir non seulement leur cour arrière mais tout le terrain qui s'y rattache!


La Pension Carossa, notre charmant hôtel d'Abersee qui fut le point de départ (et le point d'arrivée) de notre excursion dans le Salzkammergut. Pas loin, un arrêt d'autobus pour Salzburg...et après: Vienne!


Vienne, la capitale (séjour de trois jours)

Visiter Vienne avec une température qui frôle les 40 degrés est comme traverser le Sahara en sandales en oubliant sa bouteille Evian avant de partir. Notre première impression de la capitale n'est pas très bonne: Exit les costumes folkloriques et les références typiques culturelles autrichiennes. Non, vous ne verrez pas non plus de montagnes aux alentours. Que du béton. En général, Vienne ne se distingue pas particulièrement d'une autre capitale européenne: même architecture classique, pas d'arbres pour oxygéner la ville et enfin le terrifant combo piétons + tramway + autos + autobus sur-la-même-petite-voie-piétonne = envie de partir. Quand on revient de la campagne où tout le monde a son espace vital, il y a de quoi être déboussolé. L'ennui c'est que Vienne n'a pas non plus de repère visuel qui permettrait de dire qu'on est au milieu de quelque part comme à Paris avec sa tour Eiffel.


On raconte que Sissi n'aimait pas la capitale...Elle dirait certainement la même chose à notre époque! Sur la photo vous voyez l'Opéra. Nous sommes dans le périmètre du Ring...


Et le Ring?  diriez-vous. En effet, le Ring peut être considéré comme le centre de Vienne puisqu'il concentre la majorité des musées à voir. Le Ring est facile à identifier sur une carte: il forme un cercle et on peut même prendre un tramway spécial de couleur jaune qui parcourt le périmètre en entier. Quand on lit ça dans un guide du Routard, on trouve cela facile et génial, sauf que...
Sur place, ne cherchez pas une pancarte sur laquelle est affiché le mot "Ring" avec une flèche. Il n'y en a pas. Premièrement, vous êtes peut-être en plein dedans sans le savoir tellement le territoire est énorme et deuxièmement, vous devez chercher le nom d'une artère tout dépendamment où vous êtes situé: Kärtner, Burg, Opern, Karl Renner,etc. Troisièmement, demandez son chemin n'est pas idiot. Nous avons vu plusieurs touristes qui retournaient leur carte de ville dans tous les sens avec l'air de se dire "mais où sommes-nous?"
Si vous voulez visiter Vienne, nous vous conseillons vivement le métro et vous rendre en premier lieu au Stephanplatz comme repère principal.


Statue équestre. Opéra de Vienne, au crépuscule.


Fontaine illuminée le soir. Opéra de Vienne.


Hofburg-Schlosshelden. Le devant du palais impérial. Il y a de nombreuses expositions à l'intérieur.


Les calèches qui font le bonheur des touristes.



Stephanplatz et le Stephandom

à Munich, il y a la Marienplatz, à Vienne il y a la Stephanplatz. ici, vous avez tout: les grands magasins, les restaurants, les hôtels, les kiosques, la pharmacie, les amuseurs de rue, les calèches pour le tour en ville et des kilomètres d'avenues piétonnes juste pour vous! Nous vous conseillons d'aller voir le grand magasin Swarovski et sa collection de cristal coloré en forme d'animaux et sa vitrine d'avant-garde ou encore le magasin de Lobmeyer pour sa porcelaine fine. Dans une autre artère, vous pouvez admirer l'hôtel Sacher qui a crée la célèbre Sachertorte, la tarte qui a fait la réputation de Vienne. La Stephanplatz est bondée le jour comme la nuit. Lorsque le soleil se couche, les magasins et les hôtels sont illuminés par les néons et les projecteurs, donnant à la place principale une beauté féerique. Les Viennois sortent alors en habit de soirée pour manger un morceau dans les restaurants. Nous avons vu à l'intérieur du magasin Lobmayer, des hommes et des femmes en grande tenue prenant un cocktail lors d'un vernissage organisé. Près de l'hôtel Sacher, le côté chic et glamour sont également au rendez-vous...
Le monument principal à visiter (gratuitement) sur le site, est bien sûr le Stephandom, magnifique cathédrale gothique...


La Stephanplatz en après-midi. Les hommes en costume d'époque sur la photo sollicitent les touristes pour faire connaître les nombreux concerts de la ville. Obtenir une réservation est donc très facile et abordable.


Le Stephandom au coucher du soleil.


Détail d'un gargouille. Le Stephandom est en plein cure de rajeunissement: on le rénove et on le nettoie de sa crasse!


L'intérieur de la cathédrale. En soirée, on entend l'orgue (assez imposant) jouer. On se croirait vraiment au Moyen-Âge...


Admirez les vitraux et les couleurs...


Autre plan.


Le Belvédère

À Paris il y a le Louvre, à Vienne il y a le Belvédère. Les deux bâtiments étaient d'anciens châteaux reconvertis en musées. Le Belvédère possède deux niveaux: la partie supérieure (Oben) où sont les arts picturaux et la partie inférieure (Unter) qui montre originellement les pièces du châteaux. Les deux entrées sont payantes. Lorsque nous sommes allées visiter le Belvédère, la partie inférieure était fermée au public. Mais à bien y penser, si vous avez déjà visiter l'intérieur d'un château (ou que vous comptez visiter le Schonbrunn), vous pouvez bien vous passer de cette partie et économiser votre argent pour une autre sortie. La partie supérieure est ce qui fait du Belvédère, un incontournable!


C'est par cette bâtisse qu'on passe dans la cour du Belvédère.


Le Belvédère est situé en plein coeur de Vienne et est caché par une haute palissade. Dans la petite ruelle où nous étions, de grands fanions indiquaient son entrée...En pénétrant dans l'enceinte, nous avons eu l'impression de tomber dans une autre dimension!


Autre point de vue du Belvédère.


Si le Louvre est une sorte de caverne d'Ali Baba des arts de l'humanité, le Belvédère compte quelques sculptures (religieuses ou profanes) mais renferme surtout une très belle collection de peintures magnifiquement choisies et souvent inédites qui vous donneront envie d'y rester un peu plus longtemps. La plupart des peintures originaire d'Autriche ou des autres contrées européennes  (van Gogh, Munch, Monet) ont très peu figurées dans des livres d'art ou sur des sacs en plastique. Certaines n'ont jamais été photographiées...et vous n'en n'aurez pas l'occasion, hélas! Au Belvédère comme dans beaucoup de musées viennois d'ailleurs, photographier est tout simplement verboten! Dans chaque pièce, un gardien est là pour vous surveiller. Et contrairement à ceux du Louvre, ils ne ferment pas les yeux. Ainsi nous n'avons pas eu l'occasion unique de photographier la grande vedette du Belvédère: le Baiser de Gustav Klimt.


L'atmosphère est électrique quand on entre dans la petite salle rouge, spécialement aménagée pour cette peinture. Un grand cadre, debout au milieu de la pièce nous fait face le dos tourné. À regarder les yeux émus des visiteurs qui fixent l'autre côté, on devine que c'est elle! Le Baiser fait autant d'effets que le sourire de Mona Lisa. Dans un coin, une femme essait en vain de parlementer avec un gardien pour pouvoir photographier la représentation d'un homme qui enveloppe et embrasse tendrement sa douce moitié dans un décor psychédélique d'or et de couleurs. La peinture est très grande et enchâssé dans un cadre rouge qui fait ressortir davantage la dorure. Devant, une barre en bois tient à distance les visiteurs. Tout le monde respecte cette limite...sauf nous. On ne peut pas la photographier? On va la regarder de très près! Pendant longtemps, nous avons cru que la dorure avait été fait avec des feuille d'or que l'artiste avait appliquées comme un collage. Il n'en est rien. L'esquisse a été tracée au crayon à mine ou un équivalent et recouvert ensuite de peinture à huile à gros empâtements, donnant une sorte de relief au tableau. Klimt savait bien agencer les couleurs et les teintes. Ses tableaux sont vivants!

Bref, le Belvédère est un coup de coeur!


Schonbrunn

Quand le Roi-Soleil a fait bâtir Versailles, toutes les Cour d'Europe voulurent l'imiter. À notre avis, Schonbrunn ne vaut pas Versailles, ni le Newschwanstein à Munich. Bien sûr le site est joli avec ses jardins, son zoo, sa serre  et son château, mais on ne tombe pas à terre, surtout quand on regarde de près le prix des billets. Même Rick Steven, un célèbre voyageur dans le monde anglophone, a émis des réserves. Cela vaut-il la peine de dépenser un gros montant pour visiter tout le site au complet quand un zoo ou une serre peut être vu ailleurs? De plus, il n'y a pas d'activités connexes proposées à Schonbrunn: par exemple, ils n'ont pas pensé à faire louer des vélos ni faire promener les gens dans un petit train...À notre humble avis, et nous sommes d'accord avec Rick Steven, le billet Grand Tour suffit amplement pour la visite de Schonbrunn: vous aurez droit à toutes les pièces du château qui sont très intéressantes à visiter (photos interdites, bien sûr!) et au labyrinthe que nous n'avons malheureusement pas pu visiter à cause de la chaleur excessive. Comptez environ 2-3 heures la visite ou une journée complète pour tout voir.

Petit conseil indispensable: Nous sommes arrivées sur le site avant 8 heures du matin pour acheter les billets. À l'ouverture, lorsque nous étions les premières à visiter le château, il y avait derrière nous une file d'attente interminable...

Le Schonbrunn façade avant (?), à l'époque de Sissi. Aujoud'hui, il n'y a que de la circulation autour du périmètre et un mur entoure le territoire.


Château de Schonbrunn du point de vue de la Gloriette.


Le palais presque vide avant l'avalanche des touristes!


Vue de la Gloriette. Pour s'y rendre, on ne peut pas aller en ligne droite ou marcher sur l'herbe (c'est interdit). On doit emprunter un sentier assez escarpée. On s'essouffle. N'oubliez pas: il fait 40 degrés!


La fontaine principale sans ses jets d'eau.


Détail de la fontaine de Neptune. En matinée, les fontaines ne sont pas encore fonctionnelles.


La Gloriette a été convertie en restaurant. Vous ne pouvez pas y entrer pour vous reposer de votre escalade ni chercher un coin d'ombre, c'est chiant! Et on peut pas aller sur l'herbe!



Le marché au puce (Flohmarkt)

À 10 heures du matin, nous étions lassées du site de Schonbrunn, la chaleur et le soleil n'aidant vraiment pas. Notre parapluie, acheté à la boutique pour une vingtaine d'euros, a fini 20 minutes plus tard dans une poubelle: le vent l'avait complètement démoli. Et le soleil était toujours aussi écrasant et brûlant. La perspective de visiter le labyrinthe en arbustes ne nous tentait plus. Il fallait trouver autre chose. En consultant notre plan de ville, nous avons vu coincé entre deux noms de station de métro, le nom de Flohmarkt écrit en caractère gras. Dans les guides de voyage, le marché aux puces de Vienne est un endroit recommandé où on peut y dénicher des antiquités du pays et rapporter ainsi des souvenirs authentiques qui ne proviennent pas de Chine. Alors pourquoi pas?  

En sortant de la jolie station kettenbrueckengasse (architecture Art Nouveau à voir), le Flohmarkt vous attend de l'autre côté de la rue. À l'intersection, en levant les yeux vous remarquerez sur la facade d'une grande bâtisse des effigies féminines en mosaique de l'Art Nouveau.
Nous sommes fébriles, prêtes à sortir le portefeuille...

Mais où sont les antiquités? Il n'y en a pas. Exit les souvenirs chargés d'histoire. Des Turcs sympathiques essayent de nous vendre leur camelote made in China: ceintures de cuir, T-Shirt, colliers. Il manque juste la boule de neige en plastique...On est déçues.
En revanche, il y a la bouffe. Des stands d'aliments, de  casse-croûtes pour emporter, des pâtisseries qu'on avait jamais vues et qui ne semblaient pas trop autrichiens mais turcs. Pour une petite virée en Turquie par la cuisine, le Flohmarkt est un incontournable! Et les immigrants turcs se feront un PLAISIR de vous servir! Juste à côté du Flohmarkt, il y a le quartier chinois. Profitez-en pour boire un bubble tea, il s'agit d'une boisson asiatique déclinée dans toutes les saveurs et dans trois versions différentes: latte, granité (genre milk-shake) ou thé. L'originalité de cette boisson est d'ajouter des perles de tapioca ou des jelly beans que l'on prend plaisir à mâchouiller tout en sirotant son verre. Selon nous, la version granité est la meilleure!


Hofburg (les appartements impériaux, le Sisi Museum et la collection d'argenterie impériale)

Quand on va en Autriche, il est impossible de ne pas voir les ombres de la mythique Sissi et de son empereur de mari François-Joseph. Partout où nous allions, le couple légendaire avait déjà posé leur empreinte. Ils avaient été à l'ouverture d'une mine de sel à Hallstatt; ils avaient foulé le mont Katrin; même notre premier hôtel, la Pension Carossa, avait une effigie de l'empereur, rappelant que celui-ci avait donné à son propriétaire d'origine son titre de noblesse quelque quatre-vingts ans plus tôt, un temps pas si lointain que cela...Une visite au Hofburg est la parfaite occasion d'en connaître un peu plus sur cet empereur workalcoolique et cette impératrice excentrique à souhait!


Mélo devant les mannequins du Kaiser et sa femme dans une boutique-souvenirs au Prater.


C'est vers l'arrière du Hofburg, en entrant au portail vers la droite que se trouve l'exposition sur Sissi, les appartements et l'argenterie impériaux. La partie gauche du château que vous voyez, c'est la fameuse école espagnole d'équitation! Les écuries se trouvent dans le bâtiment jaune ocre à l'extrême-gauche! Allez là tôt le matin: vous verrez une tête de cheval surgir de son box...


La partie avant du palais impérial.


Un autre plan avec une calèche de la place central du palais.


L'aigle impérial. Détail du Hofburg.


Non loin de là, les bureaux du Premier Ministre...


Le billet comprend le combo Argenterie + Sisi museum + Appartements impériaux. Impossible de visiter les trois expos séparément, mais si l'argenterie ne semble pas être dans vos cordes, détrompez-vous! Nous avons adoré la visite et sera la SEULE exposition où vous aurez le droit de PHOTOGRAPHIER. Nous n'avons donc aucune photo se rapportant aux deux autres expositions mais nous vous raconterons ce que nous avons vues!


À la chute des Hasbourg, tous les objets de l'Office de l'argenterie de la Cour ont passé aux mains de la République d'Autriche. On les utilise encore aujourd'hui pour des événements spéciaux ou des visiteurs de marque.


Les pièces de porcelaine (allemande, autrichienne, française et même chinoise) rivalisent en beauté. Des scènes bucoliques, des motifs floraux, des oiseaux exotiques très détaillés démontrent un haut savoir-faire artistique. On a presque envie de boire une tasse de thé.


Le fameux pot de chambre et son grand bol. Ceux-là ont manifestement été très servis vu les motifs un peu effacés...


Sissi, entre mythe et réalité

Dans la deuxième partie de la visite, on aborde la vie privée d'une des plus célèbres impératrices d'Autriche, Elisabeth, plus connue sous le surnom de Sissi (Sisi en langue originale). Si vous êtes un fan de Romy Schneider qui fut pendant longtemps l'interprète de Sissi au cinéma, vous ne serez pas déçu! Au contraire, vous apprendrez que la personnalité de l'impératrice était bien plus complexe et plus fuckée que laissent entendre les films qui retracent ses jeunes années. Si Sissi devint une icône au xxe siècle, elle ne fut pas du tout populaire de son vivant. Les Viennois n'aimaient pas cette impératrice sauvage, presque agoraphobique, toujours partie en vadrouille et délaissant ses fonctions de souveraine pour voyager (ou fuir) de par le monde. Ils ignoraient les raisons de toutes ses extravagances, car l'empereur soucieux de la réputation des membres de la Cour, censurait les journaux. En effet, les folies de l'impératrice auraient certainement fait les choux gras des journalistes. Alors, comment Sissi est-elle devenu un mythe? Il faut remonter à sa mort...


Bien que conservateur, François Joseph II était très respecté de ses sujets, même de ses ennemis. Sa popularité vient du fait qu'il bossait comme un fou pour le bien de l'empire: son horaire de travail commençait à 4 heures du matin pour finir vers 11heures ou minuit! Encore aujourd'hui son souvenir reste vivant, même si l'ombre de Sissi le supplante un peu. Il fut le premier admirateur à contribuer au culte de l'impératrice.


Lorsque Sissi mourut assassinée en 1898, l'empereur en deuil commanda une statue à l'effigie de sa femme. Tout d'abord, Sissi devait porter un diadème pour souligner son rang, mais l'empereur s'aperçut vite que ses longs cheveux remontés en natte sur sa tête faisait déjà une "couronne" naturelle. L'image frappe et va devenir la marque de commerce de l'impératrice: ses longs cheveux. (photo Taschen)


Sissi dans les années 1850. Elle fut mariée à 15 ans...À cette époque, son rôle consistait à mettre un héritier au monde et de "fermer sa gueule" pour le bien de l'Empire. À voir l'air mélancolique sur la photo, on devine qu'elle n'est pas à sa place.


Sissi en robe de chambre avec sa légendaire crinière nouée autour du cou. Cette peinture méconnue qu'on aperçoit dans les appartements impériaux était la favorite de l'Empereur qui la mettait souvent sur sa table de travail. Pour lui, ce portrait réflétait réellement la personnalité de Sissi. À l'époque, cette peinture était jugée scandaleuse car on y voit l'impératrice dans l'intimité.


Après la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche est en ruine et a grand besoin de se refaire une image pour oublier son passé nazi. Pourquoi ne pas raconter les années de jeunesse de Sissi, princesse rebelle et belle comme le jour dans une Vienne au faîte de sa gloire ? Avec Romy Schneider dans le rôle principal, la trilogie de Ernst Marischka fait un carton dans le monde du cinéma. L'histoire, tantôt cocasse ou dramatique, a tous les ingrédients pour plaire à un public intergénérationnel: Sissi, jeune fille devenue malgré elle princesse, se fout royalement du code de la Cour, boit de la bière, fréquente les animaux, se fait passer pour terroriste par la police et s'initie à la politique étrangère au grand dam de sa fatiguante belle-mère, l'archiduchesse Sophie!
Mais derrière la romance, qu'est-ce qui est vrai?

1-Francois-Joseph choisit Sissi plutôt qu'Hélène, sa soeur ainée. L'archiduchesse Sophie n'approuve pas ce choix et compte dompter sa future belle-fille! Faux. En réalité, Sophie n'était pas mécontente du choix du prince puisqu'elle voulait que son fils épouse une princesse de Bavière, peu importe laquelle.

2- Dans la deuxième partie du film, Hélène qui n'est toujours pas mariée, avoue à François-Joseph qu'elle l'aimait même si il a préféré sa soeur Sissi. Faux. Hélène s'est marié et a vécu, semble-t-il, plus heureuse que Sissi. Les deux soeurs se fréquentaient et s'entraidaient dans les hauts et les bas de la vie. Quand sa soeur mourrut, Sissi fit une grosse dépression.

3-Dans le film, l'archiduchesse toise Sissi en affirmant qu'elle n'est pas très grande et qu'elle doit se brosser les dents.  Faux et vrai. Sissi mesure 1m72! Sa dentition par contre est très mauvaise, c'est pour cette raison d'ailleurs qu'elle ne montre jamais ses dents en photo ou sur un portrait.

Vous verrez toutes les peintures de Winterhalter. Celle-ci fit scandale: l'impératrice est représentée les cheveux défaits en négligé. Il fallait 2-3 heures pour brosser ses cheveux et une journée pour les laver! On raconte que le tout jeune prince Rodolphe aimait s'amuser dans ses cheveux lorsqu'elle les étalait...C'est après sa période d'exil à Madère que Sissi prend conscience de sa beauté et de son pouvoir ravageur. Comme la princesse Diana, elle va utiliser sa beauté comme force de persuasion. Elle est considérée comme la plus belle femme de son époque.


4- Sissi aimait passionnément son mari et elle l'épaulait à tout instant! Difficile à dire. Sissi avait certainement de l'affection pour son mari, mais ne représentait pas l'amour de sa vie. À 15 ans, Sissi n'a pas eu le choix d'épouser l'héritier de l'Empire. Bien vite, on l'écarte dans toutes les décisions politiques car on juge son caractère "imprévisible" et ses conversations "lamentables"...Sur le mariage, Sissi déclara plus tard: "Le mariage est une institution absurde. À quinze ans, encore enfant, on est vendu et on prête serment que l'on ne comprend pas, que l'on regrette pendant 30 ans ou plus et que l'on ne peut dissoudre." Dans ses appartements, il n'y a aucune photo de son mari et de ses enfants (à part Marie-Valérie, l'enfant qu'elle avait désirée), par contre, les portraits des membres de sa famille tapissent les murs de sa chambre!

5-L'archiduchesse Sophie confisque les enfants de Sissi et François-Joseph approuve. Vrai. Sophie croyant réellement que Sissi est une pauvre conne incapable, a voulu bien faire en enlevant les enfants Gisèle et Rodolphe à leur mère. Offusquée, Sissi s'absence de la Cour pour... deux ans! Lorsqu'elle revient, son fils Rodolphe la reconnaît à peine.

6-Sissi souffre de tuberculose, dû au stress de la Cour et doit s'exiler à Madère. Par le plus grand des miracles, elle en guérit! Faux. Les infidélités de François-Joseph ont déclenché une grosse crise conjugale. Sissi, qui refuse de souffrir en silence, quitte le pays! Du jamais vu! Pour éviter un gros scandale, on évoque une tuberculose fulgurante qui oblige l'impératrice à s'exiler dans un pays chaud.


Sissi en grande tenue royale dans les années 70. Les bijoux qu'elle porte ont disparues après la chute de l'empire autro-hongrois.


7- Sissi a contribué à rendre la Hongrie indépendante! Difficile à dire. Mais on croit généralement que son influence a été bénéfique pour les séparatistes Hongrois. Il faut dire également que nombres de pays européens revendiquaient leur autonomie face à la monarchie. L'ère des régimes démocratiques commençait...

8- Sissi était une grande sportive. Vrai. Son sport préféré était l'équitation qu'elle excellait jusqu'à épuisement.  Elle éatit l'une des meilleures cavalières de son époque. Au musée, vous verrez même le sabot empaillé du cheval qui a porté l'impératrice lors de ses randonnées quotidiennes. Sissi s'adonnait également à la gymnastique. Elle avait dans ses appartements son équipements sportif (que vous verrez!)

9- Sissi prenait des bains. Vrai. C'était une adepte des technologies qui apportent le confort et le bien-être. Elle est la première souveraine d'Europe à faire installer les toilettes et la baignoire dans son château. Alors que son mari se contentait d'un petit lavage au bidet, elle faisait couler l'eau chaude!


Père sévère et mère absente: Rodolphe a beaucoup souffert de l'ombre de ses parents au point d'avoir une vie chaotique. Il quêtait surtout l'amour de sa mère avec qui il partageait beaucoup de points communs. Lorsqu'il se suicida, Sissi fut envahi par la culpabilité jusqu'à sa mort.


10- Sissi était anorexique et dépressive! En découvrant son pouvoir de beauté, Sissi est devenue très narcissique au point d'adopter tout de sorte de régime bizarre pour garder sa ligne! Elle n'allait jamais souper en famille en évoquant cette raison...Son entourage n'a pas dû comprendre les problèmes psychologiques typiques du XXe siècle de cette femme trop avant-gardiste...À sa mort, le médecin qui procéda à son autopsie découvrit de multiples oedèmes aux chevilles (preuve de rachitisme). Outre ses problèmes d'anorexie, Sissi pouvait avoir des périodes de profondes dépressions (sa privation de nourritures n'aidant en rien). Lorsque son fils Rodolphe mourrut, elle se couvrit de noir et se voila le visage au point que pendant des années, personne ne pouvait voir à quoi ressemblait l'impératrice.

11- Sissi était une grande voyageuse. Vrai. Sa dot et l'argent que son mari lui a donné a assuré à Sissi une indépendance financière. Peu de souverains, et encore moins de souveraines, voyageaient pour le plaisir et s'offraient ce luxe! Au musée, une carte a été dressée pour vous montrer où Sissi est passée...Pour quelqu'un de son époque avec comme unique option le train et le bateau, Sissi a ainsi fait le tour du centre de l'Europe, en s'arrêtant en Grèce et en Italie et a remonté jusqu'en Angleterre!

12- Sissi l'anarchiste est mort par un anarchiste. Vers la fin de sa vie, elle a confié à sa fille préférée qu'elle voulait une mort rapide et sans douleur. Son voeu fut exaucé. En Italie, un jeune fou qui voulait son heure de gloire dans les journaux était prêt à tuer n'importe quelle célébrité. Le destin voulut qu'il lise le nom de Sissi dans un journal local...

Sissi dans la soixantaine. Cette rare esquisse montre les traits fatigués de la souveraine. Sur le tableau original, Sissi est "rajeunie"...


L'école espagnole d'équitation de Vienne

En quittant le Sisi Museum, juste en face, se trouve une autre porte qui conduit à l'arène de l'école d'équitation espagnole de Vienne. Malgré la réputation prestigieuse de cette école d'équitation, on se demande encore comment ils ont osé nous faire payer l'entrée pour voir leurs chevaux faire leur petit "jogging" du matin...À l'entrée, on nous montre sur une vidéo des chevaux éblouissants faire des acrobaties extraordinaires. On se dit:"Bon sang, ça va être super!"... Il faudrait plutôt féliciter l'habile monteur d'images de cette anarque.

Que voit-on réellement?

Des chevaux magnifiques tourner en rond dans une arène en exécutant des "stepettes" (pardon des pas de style! ) qui se répètent inlassablement après les 20 premières minutes surtout quand la représentation dure deux heures! Deux heures d'étude anthropologique à regarder les touristes s'emmerder royalement, quand ils ne dorment pas carrément sur la balustrade! Ceux qui avaient réservé aux premières loges se sont carrément enfuis vers la sortie après une demi-heure du spectacle!

Le plus frustrant est de ne pas prendre en photo les chevaux. Eh, oui! C'est encore verboten! Des surveillants longeaient les balustrades et avertissaient le moindre touriste qui braquait son objectif sur la scène.  Le problème avec l'école espagnole, en dépit de son prestige, est qu'elle est une institution aujourd'hui totalement dépassée. Elle s'adressait autrefois à une élite qui n'existe plus vraiment. Bien sûr, tout le monde aime les chevaux, mais les gens voyagent beaucoup et sont habitués à voir des choses plus étonnantes. Les touristes s'attendaient à voir un spectacle hippique de style Cavalia et non pas à une simple représentation d'exercices équestres codifiés. Une personne qui ne connaît pas l'équitation n'y comprendra rien, et c'est malheureusement le cas de la majorité d'entre nous. Les chevaux sont tellement isolés dans leur environnement (ils accèdent à l'arène grâce à un corridor mécanique) qu'ils sont effrayé au moindre applaudissement et les flashs des caméras les dérangent au plus haut point. On se pose des questions.

La grande classe avec les chandeliers accrochés au plafond. Les touristes s'installent sur des petites chaises pliantes en bois en attendant le grand show...


Photographie en caméra cachée. Dieu merci, la balustrade a des "fenêtres"! Pendant longtemps, l'équitation de haut niveau et ses disciplines connexes faisaient partie du domaine masculin (et l'est encore). La présence de la seule cavalière (à gauche) montre que les mentalités sont en train de changer.


Promenade en calèche

Puisqu'on parle de chevaux, il y a un incontournable à Vienne et c'est vous l'aurez deviné, la promenade en calèche. Les points de rencontre sont à la Stephanplatz ou au palais de Hofburg.
Faire un tour en calèche à Vienne n'est pas donné. Le petit tour de la ville (environ 20 minutes) coûte 55 euros et le grand tour (40 minutes) environ 80 euros. Nous vous conseillons de réserver cette promenade coûteuse en dernier lorsque ce sera votre dernier jour à Vienne et que vous avez de l'argent à gaspiller.
Nous l'avons fait et nous n'avons pas regretté. Voir la ville en mode tranquillo quand tout roule à cent mille à l'heure autour de vous vous rend certainement plus zen! En plus, le cocher s'improvise en guide en vous dévoilant l'histoire cachée des maisons et des monuments!


Vous voyez, nous y sommes!


Bien sûr, on demande au conducteur de photographier le "char" au complet!



Stadtpark

Pendant des années, nous avons toujours vu sur les pochettes de disques ou sur les couvertures de livres traitant de Vienne, la statue en or de Johann Strauss, le célèbre compositeur du "Danube bleu". L'iconographie de cette statue est si connue que des touristes du monde entier viennent faire un tour dans le parc où elle se trouve: Stadtpark. Pour s'y rendre, il suffit d'aller en métro et de sortir à la station Stadtpark (ligne verte). Le parc en lui-même n'est pas extraordinaire, mais elle possède une grande superficie où les familles viennent pique-niquer ou se reposer. Des bassins pollués par les déjections des canards longent les parterres d'herbe sous l'ombre des arbres et des jardins. Des statues de différents artistes parsèment la promenade. Celle de Johann Strauss est sans conteste la plus photographiée. Dans notre cas, une horde de touristes asiatiques avaient envahi le site au point de gêner les autres photographes. Chaque Asiatique voulait sa photo dans différentes positions. Une demi-heure après, on était à bout de patience. Malgré tout, nous avons réussi à prendre la statue en photo!


Johann Strauss II (1825-1899), grand compositeurs de valses, sa musique est synonyme pour les Autrichiens de joie de vivre. Encore aujourd'hui, la "Marche de Radestsky" est presque devenue la chanson-thème de la capitale.


Johann Strauss a composé plus de 500 valses. Son père, Johann Strauss I fut également un grand compositeur.


Le Prater

Qui ne se souvient pas du film noir le troisième homme avec Orson Wells comme vedette et son célèbre thème joué à la cithare? Ce film britannique quasi documentaire a été réalisé 3 ans après la guerre et montre Vienne encore sous les décombres et divisée par les quatre puissances d'alors: la France, l'Angleterre, les États-Unis et la Russie. Le film de Carol Reed raconte l'histoire d'un écrivain américain Holly Martins (Joseph Cotten) venu sur invitation à Vienne pour rencontrer Harry Lime (Orson Wells), un ami de longue date devenu trafiquant de pelliciline (la syphillis était très courante à cette époque). Malheureusement, Harry meurt peu de temps auparavant dans un accident aux circonstances mystérieuses impliquant une troisième personne...Dans une séquence-clé du film appelé le "discours de l'horloge-coucou", Harry, revenu d'entre les morts, rencontre enfin son ami au Prater en faisant un tour dans la célèbre Grande Roue...Nous y sommes allées! En comparant les images du film avec le site actuel, on peut dire que l'endroit a très peu changé, sinon qu'ils ont rajouté plus de manèges...pour notre plus grand plaisir!


En achetant un billet pour la Grande Roue (Riesenbad), vous aurez droit à un tour de train qui vous fait visiter le site au complet! L'intérieur des compartiments de la Grande Roue, qui peuvent abriter plusieurs personnes, est fait en bois rempli de grafittis. Dans le film, la Grande Roue tourne tout le long de la séquence alors qu'en réalité, elle bouge un tout petit peu puis s'arrête à chaque minute pour vous permettre de regarder le panorama de la ville...et de vous faire perdre vos nerfs.


La populeuse ville de Vienne!!


Avant d'aller dans la Grande Roue, vous visiterez un petit cyclorama montrant le Prater à différentes époques. Le Prater est connu depuis le temps de l'empire romain. On constate à travers l'histoire qu'il a toujours été un lieu de foire et de rencontre. À partir du XIXe siècle,  les manèges qui feront sa popularité apparaissent...


Savez-vous que c'est au Prater qu'est née la fameuse boule à neige, objet-fétiche de tous les touristes du monde entier? Un temple sur le sujet lui est consacrée!


Concert en soirée à Vienne

C'est notre dernier jour à Vienne. Quoi de plus chouette que de passer une soirée inoubliable en écoutant les compositions classiques de l'Orchestre Hofburg de Vienne? On achète les billets sur la Stephanplatz: 55 euros par personne pour avoir les meilleures places. Nos vêtements conviennent pour l'occasion: il n'est pas nécessaire de venir en robe de soirée, tant qu'on ne s'habille pas en touriste américain! Le concert débute à 20 h30 dans une salle majestueuse du palais de Hofburg!

On doit le dire en toute sincérité: on a eu du fun!


Photo du phamplet.


 Des artistes internationaux, musiciens et chanteurs, communiquaient leur talent dans le plaisir et la plus grande joie. Les chanteurs mimaient leur personnage afin de faire comprendre au public le sujet abordé par leur chanson. Le chef d'orchestre lui-même se mettait de la partie en essayant en vain de corriger un  musicien indiscipliné qui lancait à l'improviste, devant les rires des spectateurs, des "couac" "couac" avec différents instruments de percussions! À la fin, tout le monde s'est mis à claquer des mains en suivant le rythme endiablé de la fameuse Marche de Radetsky. Un vrai party!

C'est avec regret que nous avons quitté l'Autriche le lendemain matin avec, encore dans la tête, l'air du Beau Danube Bleu...


Notre prochain voyage en avril 2013:
l'Afrique du sud!














1 commentaire:

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