Récit sur le Kenya (en cours)!

Équateur 2015

L'Équateur

L'Équateur est sans doute le pays le plus méconnu d'Amérique du Sud. Tout le monde connaît le Vénézuela, la Colombie, le Pérou, mais qui pensent aller en Équateur? Ah oui, on vous entend dire: on va en Équateur pour les Îles Galápagos! Et la partie continentale? Nada! En fait l'Équateur gagne à être connu car il réunit 4 pays en un seul: la côte pacifique, les îles Galapagos, les Andes et l'Amazonie. Depuis quelques années le pays se lance dans un vaste programme social et touristique: partout des pancartes affichent des projets d'urbanisme, la mise en place d'infrastructure de base et la mise en valeur des régions pour attirer davantage de touristes et des investisseurs étrangers. Le pays a même son credo: "Ecuador ama la vida" (l'Équateur aime la vie)! Selon une carte touristique, il existe 10 bonnes raisons pour découvrir l'Équateur:

1) Le pays compte la plus grande biodiversité du monde par kilomètre carré;
2) Plusieurs sites comme Cuenca, Quito, les îles Galápagos, le parc national Sangay font partie du patrimoine mondial de l'Unesco;
3) C'est une destination idéal pour les aventuriers: escalader des volcans et des montagnes, naviguer sur les rives de l'Amazonie, surfer sur la côte du Pacifique ou encore visiter des sites archéologiques de la période pré-inca;
4) Les Équatoriens sont fiers de leur culture. 13 nationalités indigènes concentrées surtout dans les Andes et l'Amazonie maintiennent vivante leur héritage culturel;
5) Le tourisme en Équateur a une approche éco-touristique: les touristes contribuent grandement à l'économie locale et soutiennent la mission du pays qui aspire à devenir un leader en tourisme responsable;
6) Des voyages sur mesure: en Équateur, on peut voyager en famille, seul, en groupe...Les options sont infinis: voyage ornithologique, voyage botanique (spécial orchidée!), écotourisme, agrotourisme, apprendre l'espagnol, l'histoire et la culture!
7) L'Équateur est accessible pour le transport: Que ce soit en avion, en autobus, en auto ou en taxi, les routes sont accessibles et les grandes distances franchissables;
8) Le charme des Équatoriens: Ils sont honnêtes, aimables et feront tout pour rendre votre séjour agréable. Le pays est politiquement stable;
9) Un climat de printemps éternel;
10) Un séjour de découvertes loin du tourisme de masse.

La mascotte de l'Équateur (ici photographiée dans un hôtel à Quito) symbolise l'héritage culturel de toutes les communautés fondatrices du pays.

 
L'Équateur est le pays des orchidées et l'un des plus gros producteurs de fleurs ornementales au monde. Il existe des excursions "spécial orchidées"!
 


Quel type de voyage?

L'agence de voyage s'appelle Uniktour (bureau à Ottawa) et l'itinéraire choisi (Équateur, les Andes et l'Amazonie) provient du voyagiste Exodus (groupe anglophone uniquement). Le voyage dure deux semaines (mois d'avril) avec une possibilité d'allonger le séjour avec les Îles Galapagos (env. 7000$ par personne). C'est un voyage en groupe (10 personnes). Le moyen de transport utilisé est l'autobus voyageur (sans de toilette à bord).


Voici notre parcours (en rouge). Les points noirs sont les villes que nous avons visitées. La Cordillère des Andes est en brun.
 

Combien ça coûte?
 
Ce voyage en groupe organisé pour deux personnes a coûté 8 569,52$ (incluant le billet d'avion aller-retour, les assurances, le transport de l'aéroport à votre hôtel, certains repas).
 
Les petits déjeuners sont souvent inclus mais pas le dîner et le souper la plupart du temps. Ayez toujours du liquide sur vous et une carte de crédit (VISA, MASTERCARD). On vous suggère la somme de 600$ USD pour payer vos repas, les pourboires des guides et du chauffeur! Le guichet automatique de la banque peut parfois vous refuser des montants supérieurs à 60$ sur votre carte de crédit, donc privilégier de l'argent liquide!
 
Les pourboires: Ne vous inquiétez pas, votre guide vous le rappellera gentiment! Vous devez donner à votre guide principal et le chauffeur 4$ par jour obligatoire. Durant une excursion, un autre guide peut prendre le relais aussi, il faudra donc penser à le payer également. Vous pouvez discuter avec votre groupe ou le guide la façon de collecter les montants d'argent tout en ayant l'esprit tranquille durant votre séjour. Pour les restaurants, le pourboire est indispensable: 3$ environ.


Le drapeau de l'Équateur (1860) se distingue de celui de la Colombie par son blason. La couleur jaune évoque l'or et les richesses agricoles du pays, le bleu représente l'océan et le ciel dégagé (vision d'un futur plein de promesses), le rouge symbolise le sang versé des héros de l'indépendance. Les armoiries représentent le condor, le Chimborazo, un bateau à vapeur (le premier construit en 1831 à Guayaquil) et un soleil au centre d'un zodiaque avec les 4 signes astrologiques Bélier, Taureau, Gémeau et Cancer. Ceux-ci correspondent aux mois historiques de la lutte entre les Équatoriens et le général Flores qui voulait le pouvoir.


 Est-ce un pays sécuritaire?

Oui, le pays est assez sécuritaire pour les touristes. Évidemment, on recommande (surtout aux femmes) de ne pas se promener seul à la nuit tombée dans certains quartiers des grandes villes où le taux de criminalité reste élevée. Même si on nous recommande de porter nos sacs en avant et non sur le côté lors des bains de foule, honnêtement, les Équatoriens n'en n'ont rien à foutre de nos bagages. Même notre guide Pablo nous a avoué qu'en 15-20 ans de tourisme, il n'a pas connu un seul cas de touriste lésé de ses biens. Durant notre séjour, nos sacs ont donc souvent été portés sur l'épaule...comme tous les Équatoriens! La seule chose importante à ne pas perdre est votre passeport, car si vous le perdez, alors là, vous êtes vraiment dans la merde!

Quoi emporter dans ses bagages?

En visitant de nombreux habitats comme les Andes ou Guayaquil, le thermomètre de l'Équateur peut parfois jouer au yoyo même si il affiche toujours "été éternel". En règle générale, une blouse ou un chandail à manche courte, un pantalon et un chapeau constitue l'habit de base à posséder. Apporter avec vous un court manteau d'hiver, un hoodie ou un chandail à manche longue, un bonnet de laine et des gants (pour l'excursion Riobamba, Cajas N.P), une bonne paire de chaussure de marche ou de bottes (vous allez parfois marcher dans la boue), un costume de bain (Guayaquil, les sources d'eau chaude volcanique à Chimborazo), des sandales, des bas.
 
Côté accessoires: Parapluie (temps changeant dans les Andes et forte canicule même à Quito), séchoir à cheveux (pas toujours disponible dans les hôtels), crème solaire, lunettes (pas nécessairement indispensable), une paire de jumelles (si vous êtes un capoté des oiseaux), une crème anti-moustique (la visite dans les mangroves) et bien sûr l'appareil photo!
 
Médicaments (indispensable): Certaines personnes de notre groupe, incluant nous-même, ont été malades durant le séjour. Le fameux Kaopectate, ce médicament contre tous les problèmes gastro-intestinaux, ne fait pas son effet en Équateur. Apportez plutôt Gravol et Immodium. Les Équatoriens de la zone tropicale connaissent une tisane "traitement spécial anti-diarhée" qui vous remettra sur les rails, sinon, c'est le yoghourt 100% pur. Il existe également en pharmacie des ampoules contenant des milliards de bactéries pour vous rétablir la "forêt tropicale" de vos intestins. Remise sur pied garanti! En cas d'urgence, votre guide se fera un PLAISIR d'appeler un bon docteur (ils sont excellents)! Apportez avec vous des aspirines et le baume chinois analgésique Le Tigre.


Notre groupe!

 
 
Le mal d'altitude ou mal des montagnes

Le mal d'altitude est dû à un manque d'oxygène de notre organisme qui n'est pas habitué à vivre au-dessus du niveau de la mer. La capitale de l'Équateur, Quito, est donc située à quelques 2000 mètres de plus que nos villes nord-américaines ou européennes. Le mal d'altitude est sinueux. Il peut se manifester 24 heures, voire 48 heures après votre arrivée au pays et gâcher par moment votre séjour. De notre groupe de 10 personnes, trois ont manifesté un inconfort. En règle général, environ 20% de la population auront le mal des montagnes. Notre guide Pablo, pour sa part, n'a jamais vu un groupe entier au prise avec ce problème. D'ailleurs, c'est la première question qu'on va vous demander...Le mal des montagnes peut durer plusieurs jours (selon notre expérience, environ 4-5 jours) voire deux semaines pour les pires cas! Quels sont les symptômes? Voici ce que nous avons ressenti:
 
-Mal de tête près des yeux ou d'un œil, pression dans la tête;
-Mal à la mâchoire (d'un côté du visage);
-Picotements au bout des doigts et parfois des orteils;
-Picotements dans le bras gauche (avant-bras surtout);
-Picotements dans la jambe gauche ou les deux jambes;
-Syndrome de la jambe lourde;
-Difficulté à respirer, le cœur bat plus vite (nuit blanche garantie!);
-Impression d'ivresse légère;
-Oreilles bouchées (quand on monte en autobus).
 
Que faire pour que votre voyage ne devienne pas un enfer? Boire de l'eau constamment et manger.  Notre beau-frère, un ancien militaire, nous a conseillé de manger des "peanuts" (arachides). Cela nous a beaucoup aidé. Marcher et faire une activité nous a permis aussi d'oublier par moment cet inconfort. Bref, si vous avez des problèmes de haute ou basse pression ou des problèmes de cœur et de poumons assez graves, consultez un médecin avant de choisir cette destination.


Agave américain ou Agave Americana. C'est avec cette herbacée qu'on fait de la tequila! Cette grosse plante possède une hampe florale qui s'élève à plus de 10 mètres de hauteur et qui ressemble à un candélabre ou à un arbre de noël très stylisé.

 
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Quito et la procession du Vendredi saint
 
Ma sœur Mélodie et moi sommes arrivées à Quito la veille du Vendredi saint dans les deux heures du matin. Notre hôtel était situé à une heure de l'aéroport. Après avoir voyagé pendant 10 heures et pris trois avions, nous étions complètement crevées. Après quelques heures de sommeil et rencontré sommairement notre guide Pablo, nous avons commencé à explorer la capitale de l'Équateur. Quito n'est pas ce qu'on pourrait appeler une belle ville. Enclavée dans les montagnes, elle s'étale comme une grosse tache blanche. La plupart des édifices sont vieillots, usés par les intempéries. D'autres sont plus modernes mais sans caractère. Il existe une vieille partie plus charmante et très visitée par les touristes. Évidemment, comme c'est le Vendredi saint, tout est fermé. Alors, qu'est-ce qu'on peut bien faire? Assister à la Procession du Vendredi saint. Vivre cette expérience religieuse vaut à lui seul le billet d'avion.
 
Une partie de Quito vue du mont El Panicillo. Au centre la Basilique où aura lieu la procession.
 
 
Partie de la vieille ville à proximité du palais présidentielle...
 
 
Policiers et policières de Quito.
 
 
En Équateur, la religion (catholique) est une affaire sérieuse! La Vierge Marie et Son fils Jésus sont des personnages extrêmement populaires. Ils sont perçus comme des Super Héros, et si on pousse l'idée un peu plus loin, ils pourraient faire partie des Avengers de Marvel! Marie et Jésus ont des pouvoirs extraordinaires qui se déclinent de toutes les façons possibles. Tout dépend de la localité où vous habitez. Il existe un Jésus des pauvres, un Jésus aux miracles, un Jésus qui guérit. On voit même son visage sur les autobus! Marie est notre Mère à tous et est la principale intermédiaire entre le Dieu tout-puissant (il craint) et les Hommes. D'ailleurs, on lui a érigé une grande statue sur le mont El Panecillo (petit pain en espagnol) où elle protège la capitale...
 
 
La statue de la Vierge Marie sur le mont El Panecillo.
 
 
La Vierge Marie sud-américaine. Le serpent qu'elle tient enchaîné est une version du dieu-serpent Quetzalcoalt.
 
 
Certaines personnes pourraient se dire: pourquoi la religion catholique est si populaire au pays? Pourquoi une telle ferveur religieuse alors que les communautés indigènes ont été persécutées dans le passé? C'est en Équateur que nous avons eu la réponse à cette question. Il y a longtemps, dans le temps des Incas et même avant, tout le monde priait la déesse Terre-Mère. Quand les Conquistadors sont arrivés et ont imposés la religion catholique, la Vierge Marie a tout de suite été adoptée ainsi que le concept sacrificiel de Jésus-Christ. L'Europe, au temps des Conquistadors, traversait une période de guerres religieuses, en particulier le protestantisme qui bousculait le catholicisme. Les premiers protestants qui arrivèrent au pays pensaient convertir une majorité de gens, mais se sont heurtés à un problème de taille: les icônes religieuses. Les protestants, comme les musulmans, ne voulaient pas de représentations iconiques de Dieu. Les églises devaient adopter un style de "ligne pure" . Les Équatoriens les ont traité de "cheaps" et ont préféré rester catholiques (avec des relents animistes). Si les Conquistadors ont apporté le catholicisme au pays, ce sont les jésuites qui l'ont diffusé. Cette communauté religieuse est devenu rapidement une caste élevée dans la société et très abusive. Eux seuls avaient le droit d'écrire et lire. Eux seuls connaissaient le secret de la fabrication de la bière et ont apporté la canne à sucre avec tout l'esclavagisme qui va avec. Pour les Équatoriens, les jésuites sont les "bad guys" de l'Histoire...
 
En Équateur, il est coutumier d'afficher sur son autobus une image de Jésus ou de Marie. On ne sait jamais sur la route...
 
 
Revenons à la procession. Aux portes de la Basilique, des marchandes vendent des chandelles (50 sous à 1$). La couleur a son importance: verte, blanche, orange selon le souhait (santé, travail, guérison, etc). On la pose près d'une icône, on l'allume et on prie. Dans un coin de l'église, nous avons assisté à une scène devenue très rare au Canada: le confessionnal public! Un prêtre siégeait dans le compartiment en bois et écoutait les confessions de ses paroissiens aux yeux de tous. Peu après, vers midi, les gens commencent à s'installer au parvis de la Basilique ou forment une foule de chaque côté de la rue. Le soleil tape fort. Des marchands arrivent en renfort. C'est l'occasion aussi de faire des affaires. On vend de tout: chips, fruits, mangues séchées, crème glacée, parasols, bancs, jouets, bouteilles d'eau, chapelets, etc. De jeunes enfants nous supplient d'acheter une effigie du Christ. À proximité, un policier hilare de la situation lance à ma soeur: "Bienvenue dans mon pays!" Le corps policier est très présent, les militaires, les ambulanciers, les caméramens y sont aussi.
 


Quelques heures avant la procession, ces hommes et femmes Quechuas sont descendus en ville pour rendre hommage au Christ...Le bambin à droite dort, sans doute crevé par l'ennui! Contrairement aux gens de Quito aux origines plus diverses, les Quechuas sont petits: 1,40 m à 1,50m. En Équateur, il existe plus de 30 tribus ou ethnies parlant tous le quechua ou l'espagnol. Dans le passé, les indigènes ont été sujet de discrimination et subi parfois l'esclavage. Aujourd'hui, il y a beaucoup moins de discrimination étant donné que les Équatoriens sont tous mêlés...Mais il demeure que les Quechuas sont pauvres en général comme beaucoup de leurs confrères amérindiens dans les Amériques.
 

L'intérieur de la Basilique.
 

Le Vendredi saint, on en profite pour demander à la Vierge un vœu à exaucer. Dans une autre église, nous avons vu une femme bien mise franchir la barrière de l'autel, ouvrir le tabernacle et prier avec ardeur avant de faire le signe de croix. Cela devrait être une prière d'urgence... Les Équatoriens de Quito ne se privent pas de faire des "selfies" à côté de la Vierge ou encore de photographier l'architecture.
 
 
En attendant la procession en compagnie d'une Canadienne de Vancouver (à l'extrême droite de la photo) que nous avons rencontré à l'hôtel...Nous avons été photographiées à notre insu par un touriste qui allait, par le plus grand des hasards, faire partie de notre groupe!
 
 
 
La marchande de crème glacée qui ne fond pas. La crème glacée semble être une sorte de crème fouettée capable de résister au soleil...
 
 
La procession de Jesus del Gran Poder arrive finalement au bout de la rue. Le défilé dure  au moins 5 heures. Hommes et femmes sont habillés en cucuruchos, un habit violet originaire d'Espagne qui ressemble à celui bien connu des Klux Klux Klan. Les pénitents qui défilent dans la rue sont là pour expier une faute, faire un sacrifice pour un ami malade ou encore de demander une faveur aux dieux en contrepartie d'une pénitence (le choix est large). 
 

Au bout de la rue, la procession arrive!

 
 Je vous présente quelques pénitents typiques:


Le Pénitent au pilori. Parfois, il entoure de fils de fer ou de ronce ses poignets...On ne sait pas si les taches de sang sont authentiques ou non...
 
Le Pénitent à la chaîne. Pas facile de parcourir pieds nus du goudron brûlant...
 

Le Flagellant. Non, il n'utilise pas de fouet mais les coups de branches irritent le dos.
 

La preuve...


Pour souffrir, les Équatoriens font preuve d'originalité: une croix en cactus. Épines comprises!
 

Voici un autre adepte du cactus. Les pénitents transportent parfois des statues de saint ou de la Sainte Famille.
 

Le sacrifice ultime: personnifier Jésus et transporter la croix!
 

En voyant la scène, on peut très bien imaginer ce qu'a vécu le personnage biblique...Les croix sont très lourdes à porter. Les pénitents doivent s'arrêter à tous les 5 minutes pour souffler un peu et souvent, ils sont accompagnés de leurs amis pour l'aider à le soutenir.
 
 
Plusieurs fois au cours du défilé, on verra ces "Jésus" à bout de force perdre l'équilibre et tomber à terre, la croix chutant sur eux! Les gens crient d'effroi (Mélodie les voit même sauter sous l'effet de la peur). Les ambulanciers et la foule se précipitent sur le malheureux pour l'aider à se relever! Ouf! Sauvé!
 


Décidément, il n'y a pas d'âge pour porter la croix...
 

"Jésus t'aime".
 

Voici les femmes au visage voilé.
 

La croix, le missel, le chapelet, rien ne manque...
 

La couleur violet symbolise la spiritualité mais aussi le sacrifice. La rose est la fleur de la Vierge Marie.

Prêtre portant un étendard.

C'est la police qui transporte l'effigie de Jésus!
 

Voici enfin Notre-Dame, la Mère du Dieu sauveur! On applaudit à son passage et on lance des pétales de rose! Des femmes encensent les lieux.
 

La police ordonne à la foule de s'écarter par mesure de sécurité: voici les "Followers of Jesus"! L'hystérie peut éclater à tout moment!
 

Aussitôt la procession passée, des éboueurs s'empressent à ramasser les déchets laissés par la foule. Ici une famille Quechua mange tranquillement leur collation sur le trottoir...
 
 
Le marché d'Otavalo

En quittant la capitale, nous nous rendons dans les Andes vers Otavalo. En cours de route, nous croisons de nombreuses serres géantes pour le commerces de fleurs. L'Équateur est en effet l'un des plus gros producteurs de fleurs ornementales au monde. Son climat chaud et stable assure ce type de commerce international. Le pays exporte également des crevettes et enfin beaucoup de citoyens vivent du tourisme. La ville d'Otavalo possède un gigantesque marché du samedi très couru des touristes. En fait, il en est même devenu un passage obligé pour tous les étrangers qui visitent l'Équateur. C'est également à cet endroit que l'on peut faire connaissance de l'une des ethnies Quechuas les plus dynamiques du pays: les Otavalos.


Otavalo.
 
 
Autre vue de la région.
 

Scène typique en Équateur: À peu près à chaque poste de péage, au moment où la lumière est rouge, vous verrez des acrobates amateurs faire devant vous un petit numéro artistique (ici, un jongleur) dans l'espoir de gagner quelques sous! En passant, en Équateur, le transport en commun transporte 80% des citoyens (environ 50 à 60 passagers par autobus) et les autos transportent uniquement que 20% des gens...Si en Amérique du Nord, deux personnes possèdent une voiture, en Équateur c'est 12 personnes qui en partagent une.
 


Intersection d'une des artères du marché. On peut se perdre très rapidement.
 
 
Artiste de rue personnifiant un mineur en statue. L'Équatorien moyen survit de petits boulots. 40% des Équatoriens sont considérés comme des "travailleurs autonomes", c'est-à-dire qu'ils ne travaillent pas pour un employeur. Beaucoup de parents franchissent les frontières pour travailler dans les pays voisins en laissant leurs enfants sous la garde des grands-parents. Les enfants, bien qu'ils reçoivent des biens matériels, deviennent souvent délinquants. Le décrochage scolaire et le taux de suicide est très élevés chez les jeunes. La corrélation entre le manque de travail, l'exode des parents et le suicide des jeunes est devenu le problème numéro un de l'Équateur. L'état élabore des moyens pour forcer les gens à rester au pays.
 
 
Artère des Légumes. Les Otavalos ont toujours été des marchands dans l'âme. Ils ont eu la bonne idée de faire de leur marché une destination touristique majeure!
 
 
Marchande d'origine africaine endormie...Les Équatoriens ont des origines multiples: européennes, autochtones (Quechua et autres ethnies amérindiennes), africaines, américaines...Les Quechuas se rencontrent dans la cordillères des Andes. Vous n'en verrez pas à Guayaquil. Les autres ethnies amérindiennes se voient dans la partie amazonienne. Les Équatoriens d'origine africaine se voient en grand nombre sur la côte pacifique et sont souvent représentés dans les sports internationaux (soccer), de sorte qu'on croit à tort que les Équatoriens sont d'origine africaine!
 

Au marché, on découvre de nombreux fruits et légumes qui ne sont pas exportés en Amérique du Nord...
 

Voici une Otavalo. Elle porte une blouse brodées avec un revêtement sombre (bleu marine ou noir en général) et un jupon blanc recouvert d'une jupe de couleur plus foncée. Son costume est resté peu changé depuis l'époque des Incas et il existe des variantes régionales. Son "chapeau" est en fait un très grand tissus plié en deux couches (fachalinas) qui lui sert à la fois d'accessoire décoratif et utilitaire. En effet, pour se protéger contre les rayons du soleil, la femme tire sur le tissu pour faire une sorte de paravent. L'Otavalo se pare aussi de nombreux bijoux, surtout de longs colliers enroulés autour du cou fait de corail ou d'or.
 

Le couvre-chef en châle date de l'époque pré-inca et certaines femmes Quechuas le portent avec fierté et pour signifier aux autres leur distinction culturelle. Il existe un autre couvre-chef également porté en plus grand nombre par les autochtones hommes et femmes...
 
 
Le fameux chapeau de feutre du style des années 40 (Ici, femme Quechua à Riobamba). Ce type de chapeau a été imposé par les Espagnols, il y a longtemps. Aujourd'hui, il fait partie du costume traditionnel mais est aussi considéré comme un marqueur de statut social. Un beau chapeau indique que son possesseur a les moyens de s'en acheter un!
 

On peut venir s'y restaurer. Avez-vous remarqué la présence des chiens?
 
 
Dans toutes les villes et villages de la Cordillère des Andes, les chiens sont libres comme l'air! Ils se promènent dans les rues, se rencontrent dans les parcs, grimpent sur les toits et dorment sur les trottoirs...Ils savent si bien se tenir qu'ils ne représentent pas un danger pour les gens. Ils servent d'éboueurs (comme ici) et n'hésitent pas en matinée à fouiller les poubelles. Il y a également d'autres animaux qui se promènent en toute liberté: les poules qu'on peut voir dans les parcs municipaux et les vaches ou cochons qu'on peut croiser dans des terrains de stationnement abandonnés ou sur un terre plein d'une autoroute populeuse.
 
 

On mange surtout du porc. Il n'est pas rare de voir une carcasse de cochon complète étalée sur la table ou accrochée sur une esse dans une boucherie.
 
 
On dit de cette dame qu'elle serait la meilleure cuisinière de porcs du marché d'Otavalo et peut-être même de l'Équateur!
 
 

Des épices de toutes couleurs embaument l'air. On se croirait par moment dans un marché marocain...
 

Le fameux petit marchand de feuilles de coca! Pour un dollars américain, vous pouvez vous procurer une boîte de sachets (à ne pas emportez dans l'avion à votre retour!). Les feuilles de coca est l'un de panacées contre le mal d'altitude. Son goût est sucré et redonne de l'énergie. Est-ce que c'est un excitant? Pas plus que le café et bien moins que le Redbull. La cocaine issus des feuilles est en trop petite quantité pour créer une dépendance.
 

La broderie fait partie du savoir-faire féminin des autochtones. On voit souvent les marchandes et leurs filles broder pour passer le temps...Sur la photo, cette marchande vend des blouses brodées de fleurs et des ceintures colorées qui font partie du costume traditionnel des femmes Quechuas.
 

Les poulets peuvent être achetés vivants ou en carcasses déplumées. Mais attention! Les normes sanitaires ne sont pas les mêmes que chez nous: les carcasses de poulet ne sont pas emballées sous pression et se vendent à l'air libre telles quelles (mouches et grosses chaleurs incluses!).
 

Cette vieille femme Otavalo nous a quémandé un dollars avant d'aller fouiller les poubelles en quête de nourriture...À Otavalo, les pauvres peuvent vivre jusqu'à 72 ans et les très pauvres une soixantaine d'années.
 
 
Aux alentours de notre hôtel, nous avons pris quelques photos de la flore et des oiseaux:
 
 

La fameuse Amarallis dont les grosses fleurs en cloche fleurissent dans le temps des Fêtes.
 

Atzera achira. Cette fleur assez commune qui pousse entre 1000 et 2900 mètres d'altitude possèdent des feuilles comestibles, largement utilisées en cuisine.


Tangara ou Calliste ?
 

Colibri à menton bleu (femelle), Chlorestes notatus.


Bruant chingolo, Zonotrichia capensis. Ce bruant reconnaissable à sa nuque rousse est très commun en Équateur. On le retrouve le plus souvent dans les villes et les jardins.
 

Colibri Saphir azuré, Hylocharis cyanus.
 

Colibri Émeraude or vert (femelle), Chlorostilbon mellisugus.
 

Colibri à menton bleu (femelle).
 

Colibri à menton bleu (femelle).
 

Araignée.
 
 
 
Le lac Cuicocha à Cotacachi
 
Situé à 3068 mètres d'altitude à Cotacachi (cochon d'inde en Quechua) dans les Andes, le lac Cuicocha s'est formé il y a 3100 ans de cela par une explosion volcanique. C'est ce qu'on appelle une caldera. Celle-ci est active car on peut parfois percevoir des émissions de gaz. Deux petites îles occupent le centre du lac séparées par un étroit passage que l'on peut traverser en bateau. Si vous êtes un bon observateur, vous pourriez apercevoir sur l'une des îles une petite statue de la Vierge Marie encastrée dans la végétation, car on ne sait jamais...Il existe plus de 400 espèces de plantes. C'est un lieu où on peut apercevoir quelques espèces d'oiseaux aquatiques.
 
 
Voici les deux îlots: le plus gros se nomme Teodoro Wolf en l'honneur de l'explorateur et scientifique allemand et le plus petit s'appelle Yorovi.
 
 
On peut voir les deux îlots en bateau...
 
 
 
La vierge Marie protège le sanctuaire...
 

Avec notre guide, nous arpentons le cratère. L'air frais nous aide à mieux supporter le mal des montagnes.
 

Mélodie avec ses jumelles et notre guide Pablo, juste en arrière. La pluie nous a pris tous par surprise.
 

Sunchi. On peut s'en servir comme teinture.
 

Timbalo. Utilisé contre le mal de gorge.
 

Je photographie plusieurs espèces de fleurs, toutes belles et étranges...
 

En voici une autre à la corolle violette.
 

Et bien sûr, les orchidées!
 

Papillon.
 

Cet oiseau endémique très commun s'appelle le Merle géant (femelle).
 

Comme il n'y a pas de poissons dans le lac, Cuicocha attire plutôt quelques oiseaux aquatiques qui adorent les végétaux, notamment la Foulque ardoisée (Fulica ardesiaca) que l'on voit en très grand nombre ainsi que des Hérons garde-boeufs.
 

À Cuicocha, il existe deux variantes de l'espèce reconnaissables au colori de la caroncule: blanche ou jaune.
 

Paysage de Cotacachi.
 

Party en arrière de la cour d'une maisonnée à Cotacachi. Remarquez le lavoir en pierre.
 

À Cotacachi, il existe une ville de cuir! C'est l'occasion d'acheter une belle veste de cuir pour 150$ USD ou une valisette pour 60$ USD. Cette petite ville commerciale très bien organisée et centrée sur le bien-être et le savoir-faire de sa communauté, a gagné plusieurs prix en Équateur.
 

En s'arrêtant près d'un parc, on voit des joueurs pratiquer un curieux sport pourtant familier...
 

Il s'agit du Pelota national (pelota=balle) qui est à l'origine du tennis! On dit que les Espagnols ont exporté ce jeu en Europe...Ce sport de balle est souvent pratiqué avec une batte en bois mais parfois aussi à main nue (ouille!).
 
 
La communauté indigène à San Clemente (Imbabura)
 
Cette excursion a été un véritable coup de cœur pour plusieurs raisons: l'accueil chaleureux de la communauté, l'amour des jardins et de l'agriculture biologique, des paysages à couper le souffle, aucun mal d'altitude (pour nous en tout cas) et un très bon festin. La petite communauté indigène de San Clemente s'est établi au pied de la montagne Imbabura situé à quelques 3000 mètres d'altitude il y a plusieurs années de cela. Ils vivent essentiellement d'agriculture et s'entraident ensemble. Le surplus de nourriture et la broderie confectionnée par les femmes sont vendu dans les marchés ou aux touristes afin d'avoir un peu d'argent pour acheter d'autres bien matériels et parfois de la machinerie pour des travaux d'excavation. Leur savoir-faire est montré aux touristes qui participent aux labeurs de leur vie quotidienne. En récompense de notre travail bénévole, nous avons droit à un très bon repas gratifiant!
 
 
Nous sommes au pied de la montagne. La partie verte est le territoire de la communauté de San Clemente. La ville que vous voyez au loin est Otavalo.
 
 
Autre vue de San Clemente. La route à gauche a été faite par la communauté.
 
 

Cette gentille dame, dont je ne me rappelle plus le nom, nous accueille. Cette maison a été bâtie par toute la communauté, qui est très organisée.
 
 
Voici Pablo et ses deux jeunes taureaux âgés de 9 mois. Avoir une vache ou un bœuf constitue un compte de banque pour un paysan Quechua...
 
 
Il faut un an et demi d'entraînement pour habituer les taureaux à la charrue. On les habitue très jeune au contact humain. À 4 ans, les taureaux non castrés peuvent devenir agressifs et dangereux.
 
 
La pièce principale: la charrue qui va permettre de creuser des sillons et trouver les pommes de terre...
 
 
Maintenir la charrue droite dans la terre est forçant et difficile, surtout lorsqu'il fait plus de 30 degrés. Mélodie a été capable de le faire et le fermier l'a félicitée, car réussir un tel exploit pour une première fois n'est pas évident.
 

Après que la charrue a passée, on s'empresse à ramasser les pommes de terre et à se débarrasser des vers gris. Moi, évidemment, j'ai l'appareil photo dans les mains...^^
 

Attirées par la terre retournée, les poules cherchent aussitôt les vers et les parasites. Sur une terre cultivable, chacun a un rôle important à jouer car le travail est harassant parfois.
 
 
On y cultive l'amarante pour ses graines: le quinoa.
 
 
Mélodie doit sarcler différents végétaux pour nourrir des rongeurs...La serpe peut devenir un outils très dangereux quand on n'est pas habitué de l'utiliser. Mélodie se porte volontaire pour n'importe quel travaux lourds, mais quand on lui demande de faire la vaisselle, elle disparaît!
 

Mélodie et moi donnons de la luzerne et des feuilles de maïs aux lapins et aux cochons d'inde qui couinent de bonheur! On avait l'air si heureuses avec les rongeurs que notre groupe de touristes, le guide et le fermier ont tenté (sans succès) de nous enfermer dans le clapier!
 

En Amérique du sud, le cochon d'inde est un animal d'élevage que l'on mange tandis qu'en Amérique du nord, il demeure plutôt un animal de compagnie.
 

Nous vous présentons les alpagas!
 

Court sur patte, environ 1m50 de hauteur, l'alpaga est élevé essentiellement pour sa laine qui coûte très cher (même au pays). Si on vous affirme que la laine qu'on vous vend dans un marché est de l'alpaga pur, n'y croyez surtout pas car la laine est produite dans certains endroits spécifiques en Équateur.
 

Contrairement aux idées reçues, l'alpaga n'est pas un animal de transport. Il peut à peine porter 50 lbs sur son dos. Les Quechuas privilégient la mule, le cheval ou l'âne, des animaux parfaitement adaptés dans les Andes et qui peuvent porter des charges de plus de 100 lbs..
 

L'alpaga émet un discret braillement de chèvre étouffé.
 

Malgré tout, ce sont de beaux animaux...
 
 
Mélissa pose devant les herbes de Pampa.
 

Les Quechuas cultivent depuis des millénaires le maïs qui poussent comme du chiendent partout en Équateur. Le maïs n'hésite pas à coloniser la moindre parcelle de terre abandonnée incluant les stationnements...Cette dame à la patience d'ange attendait toujours que je fasse une bonne photo dépourvue de touristes! Mon rêve était de photographier des Quechuas dans leur vie quotidienne. Je la remercie!^^
 

Cette variété à très gros grains (pas disponible en Amérique du nord) est commune dans toutes les assiettes équatoriennes. Les habitants écossent les grains et les font griller...
 

...Pour en faire une sorte d'entrée pour calmer les appétits avant de servir le repas.
 

Tomato del arbol. Comme son nom l'indique, il s'agit d'une sorte de tomate qui pousse en arbuste. Cette variété n'est pas connue en Amérique du Nord.
 

Arbre du fruit de la Passion.
 

Fruit de la passion.
 
 
Intérieur du fruit. Son goût: divin!
 

La passiflore qu'on croit souvent n'être qu'une fleur ornementale fait un fruit après la floraison...
 
 
Le fruit comestible  appelé Taxo pend en grappe. Son goût rappelle celui du vinaigre...Honnêtement, j'ai craché le morceau qu'on m'a fait goûter...
 
 
Au fait, que mange-t-on en Équateur?
 
 
Au pays, les plus pauvres vont manger des aliments à base de maïs, fruits, légumes et du poulet. Côté viande, ce sera la chèvre, le mouton étant peu commun. On privilégiera le poisson à Pâques. Cependant, riche ou pauvre, l'Équatorien aime manger de la vache qui est un animal polyvalent très bien adapté à l'environnement andin. En effet, la vache a le pied sûr et on la voit souvent gambader sur des falaises très escarpées. En règle générale, voici ce qu'on va vous servir comme plat typique en Équateur, que ce soit dans un restaurant ou chez l'habitant:
 


Une grosse bonne soupe consistante. N'oubliez jamais que dans toutes les Amériques, tout est "BIG SIZE". Les Équatoriens n'échappent pas à la tendance. Une soupe au poulet chez eux n'est pas une soupe avec quelques morceaux de poulet, mais un quart de poitrine!
 

Souper typique qui ressemble à celui du Costa Rica mais avec quelques variantes, notamment la banane plantain cuite (que j'aime pas). Les repas de viande sont si volumineux parfois qu'à un moment donné, notre groupe n'en pouvait plus!
 

Voici un dessert traditionnel de l'Équateur que je vous invite à découvrir: l'Humita. Ce "cake" au goût de vanille est fait de grain de maïs mélangé avec d'autres ingrédients. Une fois la pâte constituée, on l'entoure dans une feuille d'épi qu'on fait cuire à l'étouffée. L'Humita pourrait être accompagné avec de la glace ou du sirop d'érable.
 
 
Un autre dessert à découvrir: la crème glacée façon équatorienne.  Autrefois, les Équatoriens recueillaient de la glace en escaladant les quelques glaciers du pays pour élaborer une sorte de crème glacée artisanale qui ressemble à du sorbet. La glace, mis en morceau, était placé dans une grande cuve tapissée de foin. Ensuite, ils mélangeaient de la glace et du jus pur dans une grande casserole de cuisine qu'ils faisaient tourner dans la grande cuve. Et c'est tout! Résultat: une crème glacée  rafraîchissante et bonne pour la santé. La recette est demeurée inchangée depuis 1896.
 

Un bon repas fait sourire!
 
 
Voici Gabriela et sa fille de 9 mois, Maïté. Il n'est pas rare qu'une femme autochtone ait 2 ou 3 enfants avant l'âge de 20 ans, mais dans les principales grandes villes du pays, comme Quito, les habitants plus éduqués, trouvent cela franchement bizarre...Dans la communauté de San Clemente, trois femmes font de la broderie et vendent leurs œuvres aux touristes (ce que vous voyez au sol sur la photo).
 
 
Comme vous pouvez le voir, ce fut une très belle expérience!
 
 
La ligne équatoriale (Cayambe)

Dans les cultures sud-américaines autrefois, l'astronomie revêtait une importance primordiale. Les Incas  vénéraient des dieux associés aux étoiles et aux planètes et déterminaient leur vie et leur société à partir de l'observation du ciel. C'est en Équateur justement qu'on peut comprendre pourquoi. À la différence des autres pays du monde où ils ne voient qu'une partie du ciel (hémisphère nord ou sud), l'Équateur peut observer les astres dans sa globalité! Autrement dit, que vous venez d'Europe ou d'Amérique du Nord, vous ne verrez pas les mêmes étoiles que voit un Africain du Sud...sauf si vous vous trouvez en Équateur! C'est pour cette raison que le mot Équateur signifie égalisateur et que la ligne équatoriale (latitude 00 00' 00'') est la ligne de l'équilibre et de l'unité. En 2007, une équipe de scientifique indépendants a inauguré un gigantesque cadran solaire pour expliquer ce phénomène et de mettre également en relief les connaissances astronomiques des peuples pré-incas de la région.
 

Le cadran solaire Quisato est situé à 47 km de Quito près de Cayambe. Le point central indique les solstices et les équinoxes.
 
 
Le Bassin de l'Amazonie

L'Équateur est l'un des meilleurs endroits au monde où observer des oiseaux, en particulier à Bavaria où on trouve plus de 500 espèces. Nous avons pu photographier des oiseaux-mouches durant notre périple mais le voyage n'est pas axé sur l'observation ornithologique. Avant de nous diriger vers le bassin de l'Amazonie, notre groupe s'est arrêté sur le bord de la route dans un petit endroit discret (jungle). L'humidité était si lourde que j'avais l'impression d'avoir un chapeau sur ma tête. Ma sœur avait également la même étrange pression et avait parfois de la difficulté à fixer l'objectif. En sortant tout de suite de la forêt, la pression avait brutalement disparue! Nous vous montrons ce que nous avons vu:

La pression était dans l'air mais les autres touristes ne semblaient pas s'en plaindre...
 
 
Les colibris se battent pour avoir droit aux fleurs et aux abreuvoirs.
 

Colibri de Matthews.
 

Je n'ai pas pu identifier cet oiseau-mouche...
 

Espèce indéterminée.
 

Colibri de Mulsant (mâle).
 

Colibri de Mulsant (femelle).
 

Merganette des torrents, Merganetta armata (femelle). Ce canard se voit près des rivières rocailleuse ou des torrents d'où son nom.
 

Merganette des torrents (mâle). Pas tout le monde a la chance de voir ces canards...
 

Encore une fois, des orchidées magnifiques...
 

 
 
Après quelques heures de routes, nous nous arrêtons finalement dans un complexe hôtelier au bord du rio Napo, un des plus grands confluents du vaste Bassin amazonien. Tout autour on peut y observer de nombreux animaux, surtout des insectes. On peut rencontrer notamment le célèbre papillon Morpho bleu qui n'hésite pas à parcourir de longues distances, même sur mer, pour gagner l'autre rive...Il fait chaud et humide, mais ce n'est rien comparativement à la vraie jungle, celle de l'Amazonie profonde où on voit là-bas les animaux qui figurent dans nos encyclopédies et les célèbres tribus indigènes bigarrées de plumes de toucan. Y aller est possible mais coûte cher. Certains aiment l'expérience, d'autres pas du tout à cause de l'humidité excessive. Les propriétaires de l'hôtel ainsi que le personnel courtois appartiennent à une communauté indigène qui vit non loin de là selon les traditions ancestrales. Avec eux, nous vivrons une expérience unique avec un chaman de leur tribu! Notre groupe et d'autres touristes attendaient sa venue sur une large véranda circulaire. Soudain, on ferme les lumières car la cérémonie se fait dans une quasi-obscurité. Notre chaman arrive. Malgré la pénombre, je vois qu'il porte un pagne et une coiffe et qu'il a au moins une cinquantaine d'années. Il se concentre en fumant du tabac (?) pour ouvrir son esprit vers le monde spirituel. Il agite autour de nous des branches de feuilles en chantant une mélopée monocorde qui me rappelle les chants des Inuits de mon pays. Il chasse ainsi les mauvais esprits qui pourraient foutre le bordel à nos vies et fait appel aux esprits bienveillants et protecteurs qui nous accompagneront durant notre périple. Quelques touristes ont droit à un "lavage" spirituelle. Le chaman se concentre sur la tête de quelqu'un (la partie gauche ou droite selon l'individu) et "retire" du crâne les "choses mauvaises" par sa bouche en émettant un bruit de succion. Après on se sent mieux et protégé!^^


Quelques insectes rencontrés autour de notre hôtel...
 

Ses ailes sont transparentes...
 







 

Anartia amathea.
 

Papillon coincé à l'observatoire.
 

Helicona nigripraefixa, une espèce de plante typique que l'on croise dans la zone tropicale. Voici d'autres végétaux croisés autour de notre hôtel...
 





 

 

Au détour de notre petite exploration, nous rencontrons une bande de ouistitis! Dans le secteur, ils sont rares à voir! Je prend trois clichés.
 


 
 
Nous avons également appris autre chose durant cette soirée: l'effet purgatif du cacao pur! Comme au Costa Rica, le guide de l'hôtel montrait l'importance du cacao dans sa culture et l'économie de son pays. En effet, il y a plus de 100 ans, l'Équateur exportait le cacao pour qu'on y fabrique le fameux chocolat. Aujourd'hui le cacao pur provenant de l'Équateur, et non de l'Afrique où il est moins raffiné, ne sert plus qu'à produire du chocolat de luxe de certaines marques de chocolat bien connues comme Lindt! Voilà pourquoi le petit lapin enveloppé d'or coûte si cher...Après avoir passé les grains de cacao au moulinet et mélangé le tout avec du lait dans une casserole chauffée directement sur le feu, on a pu finalement s'en régaler avec des fruits. Si je me suis contenté de quelques morceaux parce que j'étais déjà bien pleine, ma sœur Mélodie s'est littéralement goinfrer dans le cacao! Devant un tel excès, notre guide Pablo voyait venir les choses...Résultat: ma sœur a passé la nuit aux toilettes avec la lampe à l'huile pour s'éclairer! Trop malade pour faire l'activité prévue le lendemain, elle est restée dans sa chambre. Mis au courant, le personnel lui a concocté une tisane "spécial anti-diarrhée" et lui ont fait manger du yoghourt pur! Pauvre Mélo! Je suis donc allée toute seule sur la rivière Napo avec le groupe...

Bienheureux cacao...
 
 


Rio Napo dans le Bassin de l'Amazonie vue à partir d'un observatoire.
 
 
Rio Napo.
 
 
Bananier.
 
 
Gros coléoptère.
 
 
Un autre point de vue du Rio Napo...
 

Notre bateau. Honnêtement, je n'ai pas observé grand-chose (sauf un Ara rouge). Durant le jour, la jungle près de la rive semble moins active. À cause du soleil, les bandes d'oiseaux aperçues sont très difficiles à distinguer...
 
 
Nos habituels Hérons garde-boeufs.
 
 
 
 
Par contre, il y a du monde qui vivent dans la jungle...On les voit laver leurs linges, pêcher, s'amuser ou chercher de l'or (oui, oui!)
 
 
On accoste sur un îlot où une bande de singes capucins nous souhaite la bienvenue...
 

Les singes capucins sont peu farouches. Ils grattent la terre près des touristes...Ce comportement n'est pas vraiment normal, car ces singes sauvages n'ont plus peur de la présence humaine.
 

Voici le mâle alpha du groupe, plus musclé. On voit tout de suite qui est le boss!
 

Tout à coup je vois cette dame habillée en costume traditionnel. Je la prends discrètement en photo. Elle vient faire un peu d'argent auprès des touristes qui veulent se faire photographier avec elle...Je questionne mon guide à propos de la peau de félin (un ocelot) qu'elle porte sur le dos. Les indigènes ont-ils encore le droit de chasser des espèces menacées? Dans la jungle, tout semble permis...
 

Le tourisme a parfois des conséquences inattendus sur la vie des indigènes et de la faune locale. Cette dame en est un parfait exemple: pour avoir de l'argent, elle est prête à prendre un singe sauvage et le mettre sur les épaules pour faire plaisir à quelques touristes.
 
 
On repart sur la rivière...J'aperçois des Urubus noirs, des charognards très communs.
 

Urubu à tête rouge (on le voit aussi dans mon pays depuis plus de 20 ans). Cet oiseau peut être confondu avec le condor (que vous ne verrez pas, sauf si vous êtes très chanceux).
 
 
On accoste sur la rive pour visiter un centre de protection et de rescousse d'animaux blessés fondé, si je me souviens bien, par une Européenne et un Équatorien qui habitait ici. Le centre vit de dons et de bénévolat.
 

Ici un Toucan à gorge blanche. La traite des animaux et le braconnage forment après les armes, la drogue et la prostitution, le quatrième domaine criminel le plus rentable au monde.  Il existe également un autre problème: le poids des traditions. En effet, il faut abattre 40 toucans pour fabriquer une couronne de plumes de grand chef ou de guerrier. Les protecteurs de la nature font de la sensibilisation auprès des tribus, mais changer une tradition multiséculaire n'est jamais facile.
 
 
Tortues gardées dans un étang artificiel.
 
 
Avec un crocodile!
 
 
Petits Singes-écureuils rencontrés durant notre promenade dans la jungle.




Singe-araignée (femelle et son petit). Plus massif et plus grand, je n'avais pas vraiment envie d'aller le voir de plus près...
 

Agami trompette. Affectueusement surnommé Trompi, cet oiseau était la mascotte du centre! Je me suis rendu compte qu'il nous suivait durant notre parcours dans la jungle. Quand on s'arrêtait, l'oiseau traînait autour de nos jambes!
 

Pécari (dans un enclos).
 

Papillon (sp). Cette espèce est assez commune en Équateur.
 

 
 
La jungle...
 

Notre guide local veut nous présenter sa famille et sa tribu, les Tiyuyacu!
 

Voici sa maman, chercheuse d'or! Elle consacre trois jours par semaine à cette activité très harassante. Elle ramasse de la terre près de la rive dans un grand bol et va le tremper dans l'eau...
 

En jetant successivement la terre, des particules d'or et de fer (la partie noirâtre) finissent par apparaître! La légende de Eldorado n'est pas un mythe et on peut maintenant comprendre pourquoi les Conquistadors s'acharnaient autant à chercher la ville légendaire.
 

Fabrication de la bière. On la goûtera dans une calebasse commune. Si les gars de notre groupe n'hésitaient pas à en boire une lampée, les femmes (incluant moi-même), inquiètes d'être malades à cause du lait, ont fait semblant...
 

Petit cours de poterie. Dans la jungle, l'argile existe en quantité industrielle...
 

Pour faire un pinceau, on utilise un bout de bâton et des cheveux de femme.
 

Après avoir fait refroidir sa céramique sortie du four, notre artiste commence à peindre des motifs géométrique avec de la poudre obtenus des plantes (couleurs: noir, blanc et rouge seulement).
 

On remet le petit bol au four une seconde fois. Après la cuisson, le bol de céramique est poli par une pierre de quartz, lui donnant une sorte de vernis lustré.
 
 
Un cours de sarbacane! Autrefois, les chasseurs et les guerriers utilisaient la sarbacane pour tuer du gibier ou un ennemi à l'aide de flèches empoisonnées. Le trou de la sarbacane dans lequel on enfilait la flèche pouvait être de forme ronde ou carré (signe distinctif entre tribus). Les flèches avaient une boule de coton (poil d'alpaga gardé dans une gourde comme ici sur la photo) à l'extrémité qui leur permettaient de garder leur équilibre de lancée. Aujourd'hui, les tribus utilisent peu la sarbacane.
 

Est-ce facile à utiliser? À l'exception de la sarbacane elle-même qui est un peu lourde, souffler une flèche et atteindre son but (ici un perroquet en bois) est relativement facile. Cette femme l'a eu du premier coup. Moi, j'ai réussis à mon second essai.
 

Cette plante donne la couleur rouge que l'on voit sur le visage des indigènes.
 
 
Personne ne voulait se faire maquiller car tout le monde croyait que la peinture prenait plusieurs jours à s'effacer (hélas non!).
 
 
 
Au fait, que fait ma sœur pendant tout ce temps? Elle observe quelques papillons et essait de convaincre deux jeune filles de 16 ans qu'il n'est pas nécessaire de nettoyer sa chambre...
 
 
Caligo idomeneus. Même de loin, ma sœur pouvait le voir! Cet impressionnant papillon est un des plus gros qui soient! Aussi grand qu'une main d'homme!
 
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En fin de soirée, nous avons droit à une petite balade nocturne en forêt! Super! Ma sœur s'est remis de son indigestion de cacao et m'accompagne. On nous donne des bottes que nos guides ont sorti d'une remise. Ma soeur et moi nous vérifions l'intérieur des bottes au cas où une petite bête aurait eu l'idée de s'y cacher. Un Écossais de notre groupe se moque un peu de ma sœur, ne comprenant pas pourquoi elle est si précautionneuse. Notre guide Pablo pointe alors le plafond de la remise où un jeune boa est lové...Tout le monde comprend le message et vérifie le contenu de leurs bottes, y compris l'Écossais!
 
Dans la nuit, les "bibittes" sortent en grand nombre! Nous sommes si habituées à marcher dans la forêt (voyage du Costa Rica) que ma sœur et moi nous les repérons avant les guides, visiblement impressionnés! Voici quelques photos de ces "petites" bêtes...
 
 
La timide Tarentule de l'hôtel...
 
 
Phasme.
 

Papillon de nuit grand comme la paume d'une main.
 

La photo ne permet pas de juger de la taille de cette araignée...qui était assez grosse, merci!
 

Une autre...
 

Enfin, le Morpho bleu! Mais encore une fois, je la photographie les ailes repliées!
 

Des grenouilles! Celles que nous avons vues ont toutes une livrée brunâtre pour se cacher dans les feuilles mortes. Il existe d'autres grenouilles plus colorées comparable au Costa Rica mais qui sont très difficiles à voir, bien qu'on les entend croasser dans la nuit!
 

 

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Notre excursion au "Chaudron du Diable" ou El Pailon del Diablo. Un incontournable en Équateur! Après 20 minutes de marche, c'est la douche!! Rafraîchissant!
 
 
 Beauté et puissance...
 

 

La jungle andine...Magnifique!
 

Orchidée Sobralia rosea, plante pionnière assez rustique qui pousse sur des terres incultes.
 
 
 
 

Plante épiphyte.
 

Banos
 
Avec Cuenca et Guyaquil, Banos a été le premier coup de cœur de plusieurs touristes du groupe. Il faut dire que les villes et les villages en Équateur ont un aspect de laisser-aller qui finit par nous déprimer. Pas une maison d'un petit hameau n'est épargnée par les graffitis, premier symptôme de pauvreté endémique. Les maisons modernes, bâties selon les normes, se comptent sur les doigts de la main. Leur propriétaire, normalement, entoure leur demeure d'une belle clôture électrique. En règle général, l'habitat d'un Équatorien typique est fait de boue compacté qui se dégrade au fil du temps, lui donnant un aspect décrépit. Il n'est pas rare de voir la végétation pousser sur les tuiles de la toiture. Si l'Équatorien est plus riche, il construira sa maison en bloc gris de mauvaise qualité ou en brique. Parfois on ajoute une couche de stuc en couleur qui est rapidement vandalisée...Pour éviter de payer des taxes foncières, les Équatoriens laisse la maison inachevée. On laisse à l'air libre les structures de métal en attendant un hypothétique second étage...Cette astuce semble universelle, car on la retrouve même en Égypte. Bâtir une maison ordinaire coûte à peu près entre 300$ et 500$ USD avec l'aide d'un maçon non professionnel. Il faut compter environ 700$ USD par mètre carré pour une plus belle demeure, disons une maison à trois étages qui équivaudrait à environ 50 000$ USD.


Pour dissuader les voleurs d'escalader une grille ou un toit, on ajoute dans le béton frais des bouteilles de verre cassées.
 
 
Banos semble être une exception. Son urbanisme a été bien pensé et ses rues touristiques ont été bien aménagées. La ville est reconnue pour ses spas. Banos est le nom écourté de Banos de Aqua Santa  car on raconte que la Vierge Marie aurait dévoilé aux habitants une source d'eau miraculeuse. La ville est située non loin du volcan Tungurahua, toujours en activité. En visitant une église, nous avons compris combien ce volcan et ses nombreuses irruptions ont façonné l'histoire de la ville...
 
 
Le volcan Tungurahua entre en irruption!
 
 
Ruelle de Banos. Dans le fond, une église que nous décidons d'aller voir...
 
 

Les peintures sur les murs de l'église illustrent les miracles de la Vierge Marie lors des éruptions volcaniques rapportés par des témoins.
 
 
En voici un exemple: cet homme a épinglé une effigie de la Vierge Marie sur la porte de sa maison. Elle a été épargnée par le feu...
 
 
 
Un des spas de Banos. Sa décoration de type familial ne laisse rien deviner de la haute qualité des eaux. L'eau est si chargée en minéraux qu'elle est de couleur brune! Selon des analyses préliminaires, l'eau de cet endroit pourrait être l'une des meilleures au monde pour la santé corporelle!
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On peut voir de nombreux colibris... Sur la photo, il s'agit du Colibri anaïs, Colibri coruscans.
 

 

Il pourrait s'agir du Sylphe à queue d'azur, Aglaiocerus kingi ou du Sylphe à queue violette, Aglaiocerus coelestis.
 
 
Le Chimborazo

En quittant la zone tropicale pour Banos, j'attrape un mal de gorge qui va empirer par la suite. Je me contente pour l'instant de passer à la pharmacie pour m'acheter des pastilles médicamenteuse sans plus. Dans la nuit, je suis prise de fièvre qui ne se calme pas au matin. J'ai froid et je ne me sens pas très bien. En arrivant dans la salle à manger avant la venue du petit déjeuner, je cherche par tous les moyens à allumer le feu de foyer car j'ai très froid. Devant l'air inquiet de ma sœur Mélodie, je décide finalement d'entrer dans ma chambre car je ne sais plus si j'ai envie de vomir ou de m'évanouir...Dans les toilettes, je me vide complètement les intestins. Ma sœur arrive avec du yoghourt et me laisse seule après pour aller se restaurer. Je me mets à vomir mais rien ne sort, car j'ai rien dans l'estomac. Ma sœur arrive et me voit dans cet état et panique, car on doit partir! Elle s'occupe des bagages et a averti de la situation au guide. Je suis quand même capable de me rendre dans l'autobus. Une des Britanniques me donne du Gravol et de l'Immodium. J'avale tout. Cela me soulage, mais la fièvre ne baisse pas. On me trouve trop pâle et je somnole. J'apprends qu'une autre fille du groupe n'est pas très bien non plus et semble avoir la même chose que moi. Le guide arrive et me dit qu'on va aller au prochain hôtel où m'attend un médecin. Les autres personnes du groupe pourront poursuivre l'excursion au Chimborazo pendant que je me reposerai. Parfait!
 
En arrivant à Riobamba, la jeune Britannique finit par vomir non loin de l'hôtel...Nous arrivons toutes les deux complètement épuisées dans nos chambres. Une femme médecin de la santé publique commence à ausculter la Britannique, puis une vingtaine de minutes plus tard,  arrive à ma chambre. Je raconte en anglais mon histoire. Elle prend ma température, écoute les battements de mon cœur et enfonce son stecopscope sur mes intestins. C'est à ce moment que j'ai réalisé à telle point mes intestins étaient endoloris. J'avais un virus (mal de gorge virulent) et une bactérie qui a causé une inflammation intestinale. Il se peut que ce soit le poulet que j'avais mangé (à moitié) à Banos dans un restaurant un peu cheap ou le tilapia de l'hôtel qui était peut-être insuffisamment cuit. On ne sait pas. J'ai payé cash le médecin (20$ USD) et les médicaments (antibiotiques, liquide d'hydratation, ampoules, etc). Après, j'ai passé l'après-midi au lit en attendant le retour du groupe...

Récit de Mélodie: (à suivre!)


Pour Mélodie, ces paysages grandioses évoquent Karoo, un endroit semi-désertique que nous avons visité en Afrique du Sud.
 



Pas loin du Chimborazo...

Mélodie sur le site du Chimborazo, photographiée par son guide quechua. Sur cette photo , son sourire lui coûte un effort. D'ailleurs, elle s'accroche au panneau, c'est tout dire...Son guide a dû lui donner une tisane de coca pour qu'elle tienne le coup des 4800 mètres d'altitude! En comparaison, le camp de base pour escalader l'Everest est situé à 5380 mètres d'altitude...
 
 
On atteignait les 5000 mètres d'altitude en allant vers le promontoire...
 
 
Le Chimborazo est un volcan dont la dernière éruption remonte à plus de 10 000 ans. Aujourd'hui, il représente un risque minime. Avec ses 6268 mètres d'altitude (l'Everest cumule les 8000 mètres d'altitude), le Chimborazo est le sommet le plus haut des Andes équatoriennes.
 

Ses glaciers sont la source d'approvisionnement en eau potable de plusieurs villes en Équateur. Mais comme le Kilimanjaro, les glaciers du Chimborazo fondent à vitesse accélérée à cause des changements climatiques. Dans un avenir rapproché, les villes de Quito, La Paz, Lima auront d'importantes pénuries d'eau...
 

Ravins hallucinants dignes du Grand Canyon...Le territoire du Chimborazo a longtemps été le domaine du Condor.
 

Des vigognes! Cet animal se trouve surtout au Chili, Bolivie et au Pérou dans les plus hauts plateaux des Andes, mais on ne mentionne jamais qu'il existe des troupeaux en Équateur! Les vigognes vivent en troupeau constitué de femelles et de petits et de quelques mâles. Ces principaux prédateurs sont le Renard des Andes, le Puma et le Condor (qui n'existe plus dans cet endroit).
 

Cet animal protégé a longtemps été victime de braconnage pour sa laine, dont le poil si fin vaut plus cher que le cachemire de l'alpaga. Aujourd'hui, son poil (non teint) est utilisé dans la fabrication des vêtements de luxe. Autrefois, les incas utilisaient les peaux de vigogne pour les habits royaux et de cérémonie.
 

Une autre image du Chimborazo...
 
 
Costume masculin local porté par les hommes de la région.
 

Costume féminin local porté par les femmes de la région.
 
 
 

 
Tour en train Nariz del Diablo (Riobamba) et  les ruines incas d'Ingapirca

Le lendemain je vais un peu mieux. La fièvre a disparu. Avant de visiter la ville de Riobamba, nous nous faisons un saut à la cité de Colta, située seulement à 18 km de Riobamba à 3212 mètres d'altitude. C'est un petit canton très pauvre dont les habitants vivent quasiment en autarcie. Les services de base sont absents à 95%. Le climat de cette région est frais et humide. Le détour dans cette ville nous permet de visiter la plus vieille église en Équateur...
 
 
L'église de Maria Natividad de Balbanera fondé le 15 août 1534.
 
 
C'est dimanche, jour du Seigneur...
 
 
À proximité de l'église, un artisan fabrique des objets avec des taguas.
 
 
L'arbre ressemble à une sorte de palmier bien que n'appartenant pas à cette famille.
 
 
Le tagua ou corozo est une noix comestible. Lorsque le fruit durcit...
 
 
...il devient ce qu'on appelle de l'ivoire végétal.
 

On peut  fabriquer n'importe quel objets et la noix peut remplacer l'ivoire animal.
 
 
L'Équateur est le principal fournisseur de tagua pour la demande mondiale.
 

Nous descendons vers la ville de Riobamba avant d'aller faire un tour de train dans les Andes. Le dimanche, tous les Quechuas portent leur plus beaux habits colorés. On veut prendre quelques photos des autochtones, mais il n'est pas facile de les aborder. Alors ma sœur a une idée: on s'assoit sur un trottoir au coin d'une ruelle achalandée, je lui fais la conversation pendant qu'elle photographie les Quechuas à leur insu! Et ça marche!


Jour de marché à Riobamba.


Scène de marché dans une ruelle.
 
 
Je vous présente la saison printemps 2015 de la mode andine de Riobamba:
 
 





 

Quelque part sur une colline à Riobamba...
 
 
Prêt pour un petit tour de train?
 
 
À la fin du XIXe siècle, les Équatoriens ont décidé de relier la ville côtière de Guyaquil avec Quito, la capitale en construisant un chemin de fer à travers la cordillère des Andes. Les travaux étaient si difficiles que plusieurs hommes y laissèrent la vie. Sans doute le Diable lui-même y était pour quelque chose...Aujourd'hui, quelques tronçons sont ouverts aux touristes. Le train "Nariz del Diablo" a pris son nom d'après une montagne du même nom. La balade de 1h30 se fait à petite vitesse et il est interdit pour l'instant de faire le trajet sur le toit du train. Et non, n'allez surtout pas croire qu'on fait un tour de montagnes russes! Certains voyageurs-blogueurs européens qui sont habitués aux circuits ferroviaires de leur pays trouvent le trajet et ses panoramas des plus ordinaires...Quant à nous deux, nous avons adoré! C'est l'avis général de notre groupe.
 
 
La gare du Devil's nose n'est pas loin...
 

En partant à bord du train...
 
 




 

Fin du voyage...On s'arrête à cette station avant de revenir sur nos pas une heure après. Il y a une petite cafétéria cheap en haut.
 
 
Eux aussi ils vous attendent!
 

En arrière-plan, on peut voir la montagne Nariz del Diablo (Nez du diable). Aussitôt débarquée du train, je file en avant pour prendre deux clichés de la locomotive avant que les autres touristes aient la même idée. Cela leur a pris environ 10 minutes avant d'allumer...
 
 
Dans la station un groupe de danseurs se reposait un moment avant d'entamer une danse traditionnelle près des kiosques à souvenirs.
 

Danse avec un "mât de mai".
 

Le costume traditionnel varie légèrement d'une région à l'autre.
 

Une danse en duo qui avait pour thème des petits paniers de fleurs. Après leur numéro, les danseurs invitent les touristes à danser avec eux!
 

J'avais complètement oublié qu'il existait des scorpions dans ce pays! Ce sont des Canadiens de notre groupe qui l'ont découvert. Comme on s'intéressait beaucoup aux animaux, ils nous l'ont montré. Le scorpion se tenait dans un coin des marche de l'escalier. Ma sœur a pris des clichés. Quelques instants plus tard, quelqu'un a lapidé la petite bête...
 
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Après le tour de train, nous nous rendons en autobus à Ingapirca pour visiter un site archéologique qui témoigne de la présence des incas en Équateur. Autrefois, ce sont les Canaris, une importante civilisation amérindienne, qui vivait dans le sud de l'Équateur, dont le site actuel d'Ingapirca. Pendant plusieurs décennies, ils repoussèrent vaillamment l'invasion des Incas, mené par l'empereur conquérant Tupac Yupanqui (règne 1471-1493). Finalement, les Incas brûlèrent et détruisirent la plupart de leurs vestiges. L'empire des Incas s'étendait du Pérou jusqu'en Colombie. On doit aussi à Tupac Yupanqui deux expéditions maritimes, dont la découverte de l'Île de Pâques! À l'époque de ses conquêtes, son fils Huayna Capac (règne 1493-1525/27) fit construire à Ingapirca les principaux bâtiments du site peu avant l'arrivée des conquistadors espagnols en Amérique du Sud...Huayna Capac allait d'ailleurs mourir de la variole, maladie exportée par les Européens. Son fils, Atahulpa, treizième empereur inca subit un destin tragique qui donne raison à une étrange prédiction annoncée sous le règne de Tupac Yupanqui: le 13e empereur inca serait le dernier...Après la mort d'Atahulpa, l'empire inca s'effrondre complètement.
 
 
 
Ingapirca.
 
 
Des lamas broutent paisiblement.
 
 
 

Le site archéologique inca...Vers le début du XVIe siècle, les Incas sont venu s'établir à cet endroit. Le choix du site d'établissement n'est pas un hasard, car on peut très bien y observer les étoiles. Les fondements de la société inca se reposait beaucoup sur les connaissances en astronomie qui déterminaient les périodes propices à l'agriculture, la guerre, les rituels, etc.
 
 

Des maisons s'agglutinaient autour d'un bâtiment central, le "Temple du soleil". Les Incas avaient même construit des routes pavées.
 
 
Maison inca reconstituée. Les fenêtres ou toute autre ouverture sont toujours en forme de triangle étroit.
 
 

Ces fondations rondes représentent des vestiges de greniers où on entassait des grains de maïs. Quand ma sœur avait demandé ce que c'était, notre guide s'était payé sa tête en disant que c'était des piscines! Mélodie, interloquée, y a cru jusqu'à ce que je lui dise la vérité...
 

Pendant longtemps on a cru qu'il s'agissait d'une forteresse alors que c'était plutôt un bâtiment de culte. Le "Temple du soleil" est encore en bon état de conservation dû à sa construction particulière. Sur cette photo, il existe deux styles de construction: la muraille a été érigé de façon simple en empilant des briques de moins bonne qualité et qui n'a pas trop résisté à l'usure du temps alors que les pierres du temple ont été découpées précisément au millimètre près pour s'emboîter de façon à ce que la structure ne s'écroule pas des siècles après. Le secret de la découpe des pierres m'échappe complètement. En passant, on y sacrifiait de temps en temps une vierge ou deux pour satisfaire les dieux...
 
 
Une autre vue du temple. On voit mieux la différence de construction entre la muraille et le temple.
 
 

Mélodie devant les ruines. "Tu ne veux pas te prendre en photo, Méli?" La posologie de mes médicaments est si forte que je ne mange presque plus. Je suis si à l'envers que je me fous complètement des ruines incas, alors que d'habitude ça m'intéresse. Le lendemain matin, un autre docteur appelé à la rescousse (parce que j'étais pas toute seule dans mon cas) va réajuster ma médicamentation. Je guérirai définitivement par la suite. Ouf!
 

Une vieille dame qui file de la laine, une activité qu'on ne voit plus de tout dans mon pays. J'ai l'impression de plonger parfois dans le passé...
 

Traire une vache à la main...

 
Cuenca

La cité coloniale de Cuenca (ancien nom Guapondeleg: "terre aussi grande que le paradis") était jadis fondée par les Canaris au VIe siècle avant de devenir la seconde capitale de l'empire inca (Tomebamba). Elle a été reprise par la suite par les espagnols en 1533 et rebaptisée Cuenca (son nom complet est Santa Ana de los 4 rios de Cuenca). On a longtemps considéré Cuenca comme le site d'Eldorado, la cité d'or de la mythologie colombienne! Avec ses 450 000 habitants, Cuenca est la troisième ville importante en Équateur. On peut la voir comme une seconde capitale. Elle s'est forgé une solide réputation internationale pour son savoir-faire dans le domaine de la céramique. L'un de ses principaux artistes connus est Eduardo Vega.


Cuenca est traversé par de nombreuses rivières ou ruisseau. Il n'est pas rare de voir des gens laver leurs linges dans les cours d'eau. Ici, une personne lave sa bicyclette (à droite près de la berge des arbres).
 

Voici la maison-atelier de l'artiste Eduardo Vega. Si vous désirez rapporter un très beau souvenir de l'Équateur, pensez à aller visiter l'atelier. Vous ne serez pas déçu!
 

Eduardo Vega à droite avec ses deux assistants.



Préparation d'une assiette.
 
 
Voici un autre artiste local: Don Carlos...
 

Avec des bouts de métal, il conçoit tout de sorte d'objet de décoration...
 
 
En déambulant dans la ville, je remarque cette sculpture. Elle met en scène des enfants qui essayent d'avoir des biens matériels accrochés au bout d'un mât. Il existe une variante britannique de ce jeu grotesque: au XIXe siècle, pour se moquer des gens très pauvres, les Anglais enduisaient d'huile un mât qui regorgeait de cadeaux accrochés au sommet. Des enfants se prêtaient au jeu dans l'espoir d'arriver à avoir un petit quelque chose...Cette sculpture souligne encore une fois le problème de la pauvreté en Équateur.
 
 

Marché de Cuenca, section des viandes. Les tripes, boyaux, cervelle, tête, pattes, etc étaient étalés devant vos yeux...Sans compter le sang à terre, les quelques mouches et surtout l'odeur!
 
 
L'art floral atteint des sommets en Équateur!
 
 
Cuenca est l'une des villes où l'on fabrique le très célèbre chapeau de Panama...qui est originaire de l'Équateur! Eh oui, le chapeau de paille ne vient pas du Panama, mais a été popularisé par les travailleurs qui construisaient le canal à l'époque et le portaient pour se protéger du soleil. Le Panama est fait de jeune feuille de palmier typique du pays (carludorica palmata) et est de couleur ivoire ou blanc avec un ruban brun ou noir. Le chapeau était porté dans bien des tribus équatoriennes depuis des millénaires et c'est vers le début du XXe siècle qu'il est devenu un accessoire de mode. Pour les Équatoriens et le reste du monde, qui dit Panama, dit chic. Un chapeau de Panama peut prendre plus de 6 mois à être fabriqué manuellement car le tissage est extrêmement fin et serré. Ce travail a d'ailleurs fortement impressionné les Conquistadors à l'époque qui croyaient que les chapeaux étaient fait d'aile de chauve-souris! La tisseuse va faire entièrement le sommet du chapeau ou le chapeau au complet avant de l'envoyer dans une manufacture où les couturières et les machines vont finir le restant du travail. Si le chapeau est entièrement tissé à la main, les prix peuvent atteindre plus de 700-800$USD! Voici maintenant comment on modélise le chapeau:
 


La dame nous présente une vieille machine hydraulique qui va donner la forme et la rigidité du chapeau. Elle place tout d'abord un moule en métal recouvert d'un tissu dans le chapeau mou sans forme.
 

Elle referme le lourd couvercle dessus. La pression hydraulique va forger la forme du chapeau.
 

Voilà! Un nouveau chapeau! Il reste à mettre un ruban qui sera cousu dessus. Il existe tout de sorte de moules pour faire différents modèles et de grandeurs. Les chapeaux de couleurs coûtent moins chers par rapport au Panama blancs. Un autre beau souvenir à rapporter!
 
 
Cajas N.P.

Cajas N.P est un site naturel situé à près de 4000 mètres d'altitude dans les Andes. Autrefois, il servait de passage obligé pour la contrebande de bière. Avec la rocaille et son couvert végétal de type alpin, Cajas N.P évoque un paysage tout droit sortie du film Le Seigneur des anneaux. Il fait assez froid (5 degrés Celsius). Les changements climatiques ont causé un débalancement de la température, de sorte que les grenouilles ne viennent plus se reproduire sur place comme autrefois. Un lac principal fait office de point de mire où l'on peut voir de nombreuses espèces d'oiseaux aquatiques et terrestres, dont plusieurs sont endémiques à la région ainsi que des animaux. Plusieurs espèces de fleurs, aux formes et couleurs particulières, retiennent l'attention du photographes ou de l'amateur de botanique. Il existe une orchidée jaune, la seule dans son genre qui vit dans cet endroit.

Petit trekking pas trop difficile à faire. Apportez-vous des bottes car on marche parfois dans la boue et dans des marais temporaires.
 



Petites mais magnifiques, les plantes détonnent dans cet environnement de prime abord austère...Cette plante s'appelle Valeriana rigida et est utilisé contre le mal d'altitude, les maux de tête et comme tranquillisant.
 

L'Orchidée jaune aux fleurs de petites dimensions...
 



Petites fleurs alpines Gentianella hirculus qui poussent entre 3500 et 4000 mètres d'altitude. Cette espèce est menacé d'extinction.
 
 
Un petit lapin de garennes.
 

Grallaire (sp).
 

Ada d'Amazonie (Knipolegus poecilocercus) ou Percefleur noir  (diglossa humeralis)?
 

J'ai beau fouiller dans mon guide des oiseaux de l'Équateur, je ne trouve pas le nom de cette espèce...
 

Phrygile gris-de-plomb ?
 

Une autre espèce indéterminée...
 
 
Guayaquil et les mangroves de la côte du Pacifique
 
Nous délaissons finalement les Andes pour se rendre à Guayaquil, une importante ville portuaire et économique en Équateur. Le voyage dure trois heures. En descendant de l'altitude, la température augmente jusqu'à atteindre les trente degrés Celsius! Notre dernière destination s'ouvre sur un paysage qui évoque les Everglades de la Floride. Loin de la métropole active, les habitants de la périphérie sont très pauvres. Leur maison fragiles sont bâtis au milieu de marécages vaseux. Si il y a des crocodiles là-dedans, cela ne m'étonnerait même pas...En traversant le pont, on voit enfin la cité cosmopolite de Guayaquil. Ici, plus de Quechuas, mais des Métisses entrés dans l'ère de la modernité et du confort. Les bâtiments répondent aux normes internationales et ne font plus l'objet de graffitis. Guayaquil est une ville très intéressante à visiter. Il y a de nombreux grands magasins et en longeant la rue, vous pouvez voir l'océan pacifique. Guayaquil est la ville de départ pour faire une excursion aux îles Galápagos. Malheureusement, nous n'avons pas eu la chance de faire un tour sur l'île mais nous avons trouvé un autre moyen de voir ses quelques habitants en visitant les mangroves!
 
 
La cité de Guayaquil.
 

Sur un boulevard achalandé, on peut voir une statue d'un singe en céramique du célèbre sculpteur Juan Marcelo Sanchez...
 

La sculpture d'un imposant iguane du même auteur orne également la partie supérieure de la piscine extérieure du Grand Hotel Guayaquil où nous séjournons.
 

Les Iguanes sont partout à Guayaquil! On les voit surtout dans les parcs urbains le matin...
 
 
Et bien sûr, on ne saurait priver les visiteurs étrangers de la vue des orchidées pendant qu'ils nagent dans la piscine!
 
 
 



 



 

 

 

C'est le temps du scolaire dans cette librairie!
 
 
 
Partons visiter les mangroves! Cette excursion nous donne un petit aperçu des espèces qu'on peut voir sur les îles Galápagos. En passant, la faune terrestre et aquatique et la flore des îles sont très sensibles au passage du phénomène El Nino qui détruit à chaque fois le krill, constituant la base de la chaîne alimentaire. Les îles Galápagos se transforme alors un véritable cimetière d'oiseaux (60 à 70%) et le corail, qui sert de gîte et de nourriture aux poissons, est détruit jusqu'à 80%...
 
 
Les mangroves de la côte pacifique.
 
 
Puerto Murro est un petit hameau très pauvre qui a un potentiel touristique certain. Pour l'instant, la petite ville n'en est qu'à ses débuts. Il faut dire que les canalisations sanitaires commencent tout juste à être installées! Mis à part cette splendide église de bois, il n'y a pas grand-chose dans le coin.
 
 
 
La population vit essentiellement de la pêche aux crabes et aux moules. Ils constituent aussi l'alimentation de base des locaux de cet endroit.
 
 
Justement des pêcheurs reviennent avec leur capture: des crabes. Des fournisseurs de restaurants locaux s'attroupent pour payer les prises.
 
 
Si je me souviens bien, une cinquantaine de crabes vaut environ 40 $USD...
 

Près du quai où il fait une chaleur écrasante, des enfants sautent à l'eau. Juste en face (à gauche de la photo), il y a les mangroves...
 

Les habitants ont su tout de suite tirer un bénéfice touristique avec les mangroves car ces arbres qui vivent dans l'eau salée attirent énormément la faune aviaire et aquatique. Grâce à notre visite, nous faisons vivre directement trois guides qui travaillent à temps plein. Le reste de l'argent va à la communauté!


Voici la Spatule rosée. Elle nidifie au sommet des arbres.
 

Ibis blanc juvénile.
 

Les grandes vedettes des mangroves sont surtout les Hérons garde-boeufs en pleine période nuptiale. Chacun cherche une branche pour son nid ou attirer une femelle.
 



L'aigrette neigeuse.
 

Bon sang, mais c'est un oiseau de chez moi! C'est donc en Équateur que le Chevalier grivelé passe ses vacances...
 
 
Le Héron cocoi.
 

En entrant dans les mangroves envahi par les moustiques, on aperçoit plein de petits crabes tout mignons!
 

 


 
Nous allons tout droit vers l'océan pacifique. Sur de grands bâtons de pêche, on aperçoit nos premières frégates!
 

Ces oiseaux opportunistes et effrontés sont prêts à tout pour avoir du poisson. On a vu certains individus venir cueillir le poisson directement dans le filet de ce pauvre pêcheur!
 

L'excursion avait une garantie: la présence des dauphins! On voyait un petit groupe composé de mères avec leurs petits...
 

Ma sœur et moi étions si émerveillées de voir les dauphins qu'on criait à l'unisson à chaque fois qu'on en voyait un crever la surface de l'eau. Les anglophones de notre groupe se retournaient en disant: "Avec elles, on sait dans quelle direction voir les dauphins!"
 

Les Frégates superbes (Fregata magnificiens) sont des oiseaux aux ailes effilées qui volent à toute vitesse dans les airs. Sur les photos, ce sont toutes de jeunes femelles.
 

La Frégate capture une grande partie de sa nourriture elle-même mais parfois, comme son nom l'indique, elle pourchasse ses pairs (ou d'autres oiseaux) pour voler leur prise.
 

Ces oiseaux mangent du calmars, des poissons, parfois des oisillons d'oiseaux de mer...
 

 
 
 
Nous arrivons à un promontoire où nous pouvons observer une colonie de ces magnifiques oiseaux de mer. Une bande de frégates occupaient déjà la place et s'apprêtaient à partir en voyant notre présence. Mais comme nous savions un peu comment les approcher sans leur faire peur, quelques oiseaux sont restés à la grande surprise des guides...jusqu'à l'arrivée de notre groupe qui les ont fait complètement fuir!
 


Voici un mâle avec sa gorge rouge ou sac gulaire. L'oiseau fait presque un mètre de long. L'envergure des ailes chez le mâle peut atteindre 2,30 mètres. Ils peuvent voler très longtemps sans se fatiguer, voire une semaine sans se poser!
 

Une femelle. Les femelles adultes ont la tête noire et une poitrine blanche. Cela prend 8 mois à une mère frégate pour élever un ou deux petits. Pour cette raison, les frégates n'en élèvent pas à tous les ans!
 

Voici la colonie! Tout un vacarme!
 

Il y a au moins un milliers d'oiseaux!
 

Encore une femelle.
 

Sur la photo, on voit nettement le sac gulaire du mâle. Il gonfle cette poche dans le but d'attirer une femelle.
 


C'est déjà la fin...Certains vont poursuivre leur périple jusqu'aux îles Galápagos.
 
FIN
 

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